7. Pascal Paoli (1725-1807). - Général de la nation corse. - Lettre signée à un ami (au comte Rivarola selon Perelli), - Erbalunga, le 8 mai 1764.
Estimation :
750 / 850
Adjudication :
1 800 €
Description
2/3 p. in-4°.
Le Français, que vous avez recommandé, se rend à nouveau ici pour mieux établir avec ses amis ce qui les satisferait et pour s’entendre avec eux au sujet de l’exécution la plus sûre de leurs projets. Le baron Kleist s’embarque lui aussi pour Naples. Ce pauvre jeune homme est bien à plaindre, s’il doit se rendre dans un pays où Bacchus n’a jamais eu ni temples, ni orateurs. Je suis rempli de confusion pour lui en pensant à ses qualités et aussi à ses compétences en matière militaire. Je lui ai fait donner une belle somme d’argent pour qu’il puisse arriver à Naples en meilleur état que lorsqu’il est arrivé ici. Si jamais des officiers originaux comme celui-ci voulaient venir en Corse, je vous prie de les dissuader de faire ce voyage. J’écrirai à une autre occasion à Madame la Moniale…
Il francese, vostro raccomandato, ritorna altra volta costì per concertare meglio con i suoi amici quel che più loro convenga e combinar seco loro la esecuzione più sicura de’ loro progetti. Il barone Kleist anch’egli si imbarca per Napoli. Questo povero giovine è da compiangersi assai, se pur non si porta in qualche paese dove Bacco non abbia mai avuto né temp[l]i, né oratori. Io son pieno di confusione per lui pensando alla sua qualità ed ancora alle cognizioni che avea nel militare. Gli ho fatta dare una competente partita di danaro perché ei possa arrivare a Napoli più in istato di quel che venne qui. Se mai di questi originali ne volessero altra volta venire in Corsica, vi priego di dissuadergli un tal passo…
Le Français, que vous avez recommandé, se rend à nouveau ici pour mieux établir avec ses amis ce qui les satisferait et pour s’entendre avec eux au sujet de l’exécution la plus sûre de leurs projets. Le baron Kleist s’embarque lui aussi pour Naples. Ce pauvre jeune homme est bien à plaindre, s’il doit se rendre dans un pays où Bacchus n’a jamais eu ni temples, ni orateurs. Je suis rempli de confusion pour lui en pensant à ses qualités et aussi à ses compétences en matière militaire. Je lui ai fait donner une belle somme d’argent pour qu’il puisse arriver à Naples en meilleur état que lorsqu’il est arrivé ici. Si jamais des officiers originaux comme celui-ci voulaient venir en Corse, je vous prie de les dissuader de faire ce voyage. J’écrirai à une autre occasion à Madame la Moniale…
Il francese, vostro raccomandato, ritorna altra volta costì per concertare meglio con i suoi amici quel che più loro convenga e combinar seco loro la esecuzione più sicura de’ loro progetti. Il barone Kleist anch’egli si imbarca per Napoli. Questo povero giovine è da compiangersi assai, se pur non si porta in qualche paese dove Bacco non abbia mai avuto né temp[l]i, né oratori. Io son pieno di confusione per lui pensando alla sua qualità ed ancora alle cognizioni che avea nel militare. Gli ho fatta dare una competente partita di danaro perché ei possa arrivare a Napoli più in istato di quel che venne qui. Se mai di questi
