Description
installa un manège. Le succès fut tel que, peu après l’avènement de Louis Xvi, le collège fut érigé en École Royale Militaire ; le Roi yplaça un certain nombre d’élèves entretenus aux frais de l’État. Bonaparte le nomma inspecteur général de l’Université (an 10-1816). 14 L.A.S. à Pierre Joseph Paul Barris (1759/1824), député à la Législative de 1791 et Lacave-Laplagne, avocat au Parlement et maire de Montesquiou. Paris, Miélan et Sorèze, 1758-an 10 [1802]. 25 pp. in-4. Mouillures et défauts. Adresses au dos. De Sorèze à Paris, correspondance de Dom Despaulx, dernier directeur du Collège de Sorèze de l’Ancien Régime. « Nos deux élèves sont en bonne santé ; nous dirigeons leur éducation vers les places subalternes de l’administration de la marine, où il ne sera pas impossible, je crois, de les faire entrer […]. L’état de M. le Dauphin est presque désespéré. L’on dit la Reine grosse […]. Notre parisien, avec le grand nombre des personnes sensées, ne croit point à la guerre : si l’on forme un camp ou même une armée, ce ne sont que pour en imposer à l’Empereur […]. Une personne instruite, arrivée en cinq jours de Paris à Toulouse, assure que les comités n’approuvent ni l’impôt territorial, ni les assemblées provinciales dans la forme projetée… Le temps prouvera bientôt la vérité ou la fausseté de ces nouvelles […]. L’abbé Gaussy, mécontent, a remis ses lettres de grand vicaire et elles sont acceptées. nos Diètes et notre chapitre général sont différés par ordre du Roi, qui assure toujours la protection à notre congrégation. Dn Crozals va faire le tour de France avec le jeune N. Breck, Marseille, Toulon, Lyon, Paris, Lille, Brest, Cherbourg, Lorient et Le Havre où notre Bostonien s’embarquera le 10 mai […]. nous avons remercié notre médecin, qui ignore son métier […] ». Vient l’époque révolutionnaire [la congrégation sera dissoute en 1791] : « Je suis bien pénétré, mon cher Barris, de l’intérêt que vous prenez à ma situation future : je suis à cet égard plus tranquille que vous ne l’êtes, et je crois être fondé dans ma sécurité. Nous rendrons à madame la comtesse de Noé et à madame de Montastruc tous les honneurs et tous les hommages qui leur sont dus : j’ai déjà arrêté leur logement dans la maison la plus voisine de la nôtre : Mr de Montastruc sera logé à l’abbaye. Le jeune M. Edouard se porte fort bien ; mais il ne peut jouer aucun rôle aux exercices prochains qui commenceront le 9 du courant. Les Parisiens manquent de pain […]. Je vous envoie, mon cher et respectable beau-frère la lettre que j’ai reçue du général Kléber, relativement à la dépouille ou effets de votre brave et malheureux capitaine d’artillerie. Vous verrez l’éloge que ce général fait de votre fils […]. L’année qui vient de finir a été bien malheureuse pour vous et pour nous : puisse la nouvelle année nous dédommager de nos pertes ! […]. Je me porte bien ainsi que nos trois citoyennes. Leur fortune se trouve bien réduite par les circonstances. Presque tous les banquiers sont en arrestation… L’ex-député Dechezeaux a été guillotiné […]. La levée du siège de Landau, la prise de Spire, etc. assurent de plus en plus la République […]. Je n’ai aucun doute que la République tienne, et dès lors la Nation française deviendra une nation agricole […]. J’ai appris que Charrie l’aîné avait été fusillé par les nègres dans les désastres du Cap. Labiche, veuf, pense à se retirer à Philadelphie […]. Je n’ai aucune réponse d’Angers. Le siège que cette place a soutenu contre les rebelles, peut avoir interrompu les communications […]. Les rebelles sont maîtres du Mans, ce qui les éloigne des côtes de Vannes, et des secours que les Anglais pourraient leur porter. La Neutralité de Gênes est assurée : aujourd’hui arrive ici un ambassadeur suisse pour reconnaître la République française ; ces deux objets sont très avantageux à notre nation […]. Mes nièces parisiennes sont en bonne santé : la cadette est prêt d’accoucher. Le mari de l’aîné, M. Parseval-Grandmaison [futur académicien], attend quelque place administrative qui lui procure l’aisance qui lui manque. Le premier Consul paraît lui être véritablement attaché […]. L’on croit ici beaucoup plus à la paix qu’à la guerre […]. Je suis on ne peut plus reconnaissant des marques d’intérêt que vous me donnez à l’occasion de la nouvelle place que le Premier Consul m’a accordée [Bonaparte l’a nommé inspecteur général de l’Université, fonction qu’il occupera jusqu’en 1816]. Les inspecteurs généraux de l’Instruction publique, et les commissaires de l’Institut, qui me sont adjoints, furent présentés hier, ainsi que les députations des corps ou autorités constituées, au 1er Consul. Après le discours de notre orateur (M. Delambre), le 1er Consul s’adressant à moi : je vous trouve plus jeune qu’on ne m’avait annoncé, me dit-il. nous attendons ses ordres pour nous mettre en marche […] ».