Lot n° 30

Virginie DÉJAZET. 6 L.A.S., sans date ; 16 pages et demie in-8 ou in-12, une à son chiffre (une déchirée et réparée).

Estimation : 250 / 300
Description
À Alexis Colleuille : « Voulez-vous de moi à partir du 2 mai ? [...] Je joue mardi une pièce nouvelle qui montée chez vous avec moi nous ferait faire je crois de bonnes affaires »... – à Dormeuil : « savoir et pouvoir jouer cinq actes d’ici au 28 ou 29 du mois, je ne me crois pas de cette force-là ! Et malgré le peu de goût que mon rôle m’inspire, j’ai encore assez d’amour-propre pour vouloir en tirer tout le parti possible. Il est à la fois important, et ingrat, raison de plus pour le soigner davantage [...] je ne puis faire un pareil métier, je vais me mettre très sérieusement à l’amour et à la danse »... – à D’Harmeville. Au sujet des pièces qui composent son répertoire ; elle a changé deux articles du traité : « je ne m’engagerai jamais par écrit à jouer deux pièces dans la soirée, parce que si Mr votre directeur ne me croit pas d’assez bonne fois pour faire des spectacles avantageux à ses intérêts, je puis penser de mon côté, qu’il choisira souvent deux pièces en trois et cinq actes. [...] Ce n’est pas la 1re fois, que je vais en tournée avec une assurance, et jamais on n’avait mis en doute, mon empressement et mes efforts à être agréable et utile au directeur [...]. Je ne signerai donc pas une pareille injure à mes sentiments d’honneur ! et d’artiste »... – à un avocat : « un ami de 20 ans un ancien avocat, Mr Charpentier se trouvant chez moi le jour où l’assignation m’est arrivée j’ai accepté avec joie l’offre de ses services dans cette affaire, et cela dans le seul but de vous en débarrasser car une pratique comme la mienne est une perte de tems pour vous »... – Elle s’excuse d’avoir quitté brusquement son correspondant « sous une impression de douleur » poignante : « vous jouez un rôle de double confident, qui vous instruit de bien des choses »... Elle ne veut pas l’importuner de toutes ses misères. « Je me suis rendue le matin chez vos compatriotes que j’ai trouvés bons et aimables. Malheureusement je ne puis profiter ni de leur talent ni de leur générosité. La pièce sur laquelle je comptais, et qui devait être le fond de mon spectacle, ne peut être prête avant douze jours. Il me faut donc reculer le malheureux bénéfice, et renoncer à nos gentils danseurs »… – à un acteur : « Vous me dites que vous avez joué pour moi. Merci doublement. Car vous vous êtes surpassé. Il n’y avait pas de comparaison avec la 1re fois, où cependant vous aviez eu de bien belles inspirations »...
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