Lot n° 161

François TALMA. 2 L.A.S., Lyon 15 octobre 1824 et s.d., à Vedel, caissier du Théâtre Français ; 2 pages et demie in-4 et 1 age in-8, adresses.

Estimation : 300 / 400
Description
De Lyon, Talma et sa femme félicitent Vedel pour sa récente nomination au poste de caissier ; s’il avait été là, il lui aurait donné sa voix : « Allons, mon cher ami, à la besogne ; une caisse et une femme à surveiller, ce n’est pas petite chose : je tâcherai de féconder l’une, chargez-vous de féconder l’autre, mettons les chances de nôtre côté. À propos d’enflure je ne m’en acquitte pas mal ici, non pas avec Caroline, mais avec la caisse de Singier » [directeur du Théâtre de Lyon], qui voudrait le voir donner encore 20 représentations : « Je ne sais trop comment m’arranger avec Paris [...] Je n’arriverai que le 28 pour jouer le 30 s’il est possible. Mais je vous avoue que cela me sera bien pénible après un voyage de 116 lieues par de mauvais chemins. Je n’aurai qu’un jour de repos ». Vedel pourrait-il intervenir pour qu’il ait un répit jusqu’au 1er ou 2 novembre ? Talma fait allusion à la fin du mois et aux échéances : il a souscrit pour « 7 mille francs de billets, mais comme leur échéance n’est que le 30, j’arriverai encore assez à temps pour vous donner l’argent » ; si quelques-uns arrivaient à échéance auparavant, il demande à Vedel de les payer. Il s’inquiète de ses collègues : « Quand revient Lafon ? Quand les épanchemens de famille finissent-ils ? Et cette pauvre Duchénois, comment va-t-elle ? Quand sera-t-elle en été de reprendre son service ? L’opération qu’on dit qu’elle a subie m’inquiète. Nous n’avons point de ses nouvelles et nous ne savons que penser »... Dans l’impossibilité de jouer demain samedi, Talma propose à Vedel de jouer dimanche et lundi ou mardi : « Je serai samedi soir à Paris, mais malheureusement trop tard pour que je puisse laisser Britannicus »... On joint une P.S. par 5 membres du Comité d’administration de la Comédie-Française (Armand, Baptiste, Lafon, Mlle Mars, De Vigny), au sujet des sommes dues à la succession de Talma.
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