[CHEMIN DE FER DU NORD] [Photographies]. Chemin de fer du Nord. Ligne de Paris à Compiègne par Chantilly. Petites vues photographiques. Sans lieu, ni date [c.1860].
Estimation :
2500 / 3000
Adjudication :
Invendu
Description
In-4, oblong, (1)f de titre, (1)f d'index, 75 photographies (n°1 à 74 + 1bis, 11bis, 66bis, 69bis), demi-chagrin vert, dos à nerfs orné muet, titre imprimé sur le premier plat, tranches dorées (reliure de l'époque).
Une carte illustrée de 7 épreuves miniatures et 74 petites photographies. Tirage à 25 exemplaires par ordre de M. le Baron James de Rothschild (1792-1868). Exemplaire n°4 offert à Monsieur P. Hottinguer, un des membres de la grande famille de banquiers, originaire de Zurich. Il devrait s'agir de Philippe Rodolphe Hottinguer (1806 à Paris - 1878 à Paris), son fils Paul (1855-1930), étant trop jeune à l'époque.
On joint :
Chantilly. 2 cyanotypes sur papier calque, représentant l'hippodrome et le viaduc de Chantilly (15,5 x 20 cm et 15 x 21,5 cm). Ces clichés, dans le style de Baldus, étaient tirés sur un papier ordinaire car utilisés comme outil de travail.
La compagnie des chemins de fer du Nord a été créée en 1845 par le banquier James de Rothschild (1792-1868), Jean-Henri Hottinguer et Edward Blount, afin d'assurer le trafic vers la région Nord, et en particulier vers les régions minières. La première ligne joignant Paris à Douai et Lille (1846) fut vite étendue vers Valenciennes, Gand, Amiens et Boulogne (1847). La compagnie des chemins de fer du Nord absorba peu à peu les autres compagnies de la région, et le réseau fut rapidement l'un des plus denses et des plus actifs en France. La ligne Paris-Compiègne via Chantilly fut mise en service en 1859. Jean Henri Hottinguer (1803-1866), frère de Philippe Rodolphe, fut Régent de la Banque de France, puis directeur de la banque familiale. Il participa à l'aventure du chemin de fer, et sa famille fut très présente dans les conseils d'administration des différentes compagnies. En 1830, les Hottinguer reçurent l'autorisation de construire l'une des premières lignes de chemin de fer, Epinal-Canal de Bourgogne. Ils participèrent aussi au Paris-Saint-Germain des Pereire, et se lancèrent ensuite dans la Compagnie du Centre. Ils furent à l'origine, avec les Rothschild, de la Compagnie du Nord, du Paris-Orléans, du Paris-Rouen et du Paris-Lyon. Notre exemplaire a donc été offert par le Baron Rothschild à l'un de ses associés dans l'entreprise de la construction du réseau ferré nord. La Bibliothèque Nationale possède l'exemplaire n°2 de cet ouvrage, offert à M. G. Dalon, et provenant de la collection Georges Sirot (cote RES VE-1427-8). Elle possède aussi l'exemplaire n°2 des " Chemins de fer du Nord. Ligne Paris à Boulogne " (1855), offert également à M. G. Dalon, provenant de la même collection et comportant 50 photographies (cote RES VE-1368-1). Ces deux exemplaires sont répertoriés par Bernard Marbot, dans sa " Liste des albums de la collection Sirot " (Paris, 1983). Si Marbot attribue l'album de la ligne Paris-Boulogne à Baldus, en revanche, il laisse celui de la ligne de Paris-Compiègne anonyme. Cependant, la notice actuelle de la BN attribue aussi ce dernier album à Baldus. En consultant l'exemplaire de la ligne Paris-Boulogne, on constate que sept photographies sont effectivement signées par Baldus ; tandis qu'aucune photographie n'est signée dans l'exemplaire de la ligne Paris-Compiègne. Cette attribution a-t-elle été faite par extension ? Par ailleurs, la signature de l'une des photographies de la ligne Paris-Boulogne est rognée (n°21 " Vue de Saint Leu l'Esserent "), ce qui laisse supposer que d'autres signatures ont pu disparaître. Et, en effet, la BNF attribue 36 épreuves de cet album à Édouard Baldus, dans son catalogue d'exposition " Des photographes pour l'Empereur " (sous la direction de Sylvie Aubenas, 2004). R. Malcom Daniel, dans son ouvrage " The photographic Railway albums of Edouard Baldus " (2002), examine les différents albums du Chemin de fer du Nord qui ont été attribués à Baldus. Il en distingue six dont trois comportent de grandes photographies et trois autres de petits clichés. A cette distinction s'ajoute celle du destinataire, à savoir que trois de ces albums sont des pièces uniques destinées à des souverains (l'un à la Reine Victoria et les deux autres à Napoléon III), tandis que les trois autres ont tous été commandés par le Baron James de Rothschild et tirés à 25 exemplaires pour les membres du Conseil d'Administration de la Compagnie du Chemin de fer du Nord.
Une carte illustrée de 7 épreuves miniatures et 74 petites photographies. Tirage à 25 exemplaires par ordre de M. le Baron James de Rothschild (1792-1868). Exemplaire n°4 offert à Monsieur P. Hottinguer, un des membres de la grande famille de banquiers, originaire de Zurich. Il devrait s'agir de Philippe Rodolphe Hottinguer (1806 à Paris - 1878 à Paris), son fils Paul (1855-1930), étant trop jeune à l'époque.
On joint :
Chantilly. 2 cyanotypes sur papier calque, représentant l'hippodrome et le viaduc de Chantilly (15,5 x 20 cm et 15 x 21,5 cm). Ces clichés, dans le style de Baldus, étaient tirés sur un papier ordinaire car utilisés comme outil de travail.
La compagnie des chemins de fer du Nord a été créée en 1845 par le banquier James de Rothschild (1792-1868), Jean-Henri Hottinguer et Edward Blount, afin d'assurer le trafic vers la région Nord, et en particulier vers les régions minières. La première ligne joignant Paris à Douai et Lille (1846) fut vite étendue vers Valenciennes, Gand, Amiens et Boulogne (1847). La compagnie des chemins de fer du Nord absorba peu à peu les autres compagnies de la région, et le réseau fut rapidement l'un des plus denses et des plus actifs en France. La ligne Paris-Compiègne via Chantilly fut mise en service en 1859. Jean Henri Hottinguer (1803-1866), frère de Philippe Rodolphe, fut Régent de la Banque de France, puis directeur de la banque familiale. Il participa à l'aventure du chemin de fer, et sa famille fut très présente dans les conseils d'administration des différentes compagnies. En 1830, les Hottinguer reçurent l'autorisation de construire l'une des premières lignes de chemin de fer, Epinal-Canal de Bourgogne. Ils participèrent aussi au Paris-Saint-Germain des Pereire, et se lancèrent ensuite dans la Compagnie du Centre. Ils furent à l'origine, avec les Rothschild, de la Compagnie du Nord, du Paris-Orléans, du Paris-Rouen et du Paris-Lyon. Notre exemplaire a donc été offert par le Baron Rothschild à l'un de ses associés dans l'entreprise de la construction du réseau ferré nord. La Bibliothèque Nationale possède l'exemplaire n°2 de cet ouvrage, offert à M. G. Dalon, et provenant de la collection Georges Sirot (cote RES VE-1427-8). Elle possède aussi l'exemplaire n°2 des " Chemins de fer du Nord. Ligne Paris à Boulogne " (1855), offert également à M. G. Dalon, provenant de la même collection et comportant 50 photographies (cote RES VE-1368-1). Ces deux exemplaires sont répertoriés par Bernard Marbot, dans sa " Liste des albums de la collection Sirot " (Paris, 1983). Si Marbot attribue l'album de la ligne Paris-Boulogne à Baldus, en revanche, il laisse celui de la ligne de Paris-Compiègne anonyme. Cependant, la notice actuelle de la BN attribue aussi ce dernier album à Baldus. En consultant l'exemplaire de la ligne Paris-Boulogne, on constate que sept photographies sont effectivement signées par Baldus ; tandis qu'aucune photographie n'est signée dans l'exemplaire de la ligne Paris-Compiègne. Cette attribution a-t-elle été faite par extension ? Par ailleurs, la signature de l'une des photographies de la ligne Paris-Boulogne est rognée (n°21 " Vue de Saint Leu l'Esserent "), ce qui laisse supposer que d'autres signatures ont pu disparaître. Et, en effet, la BNF attribue 36 épreuves de cet album à Édouard Baldus, dans son catalogue d'exposition " Des photographes pour l'Empereur " (sous la direction de Sylvie Aubenas, 2004). R. Malcom Daniel, dans son ouvrage " The photographic Railway albums of Edouard Baldus " (2002), examine les différents albums du Chemin de fer du Nord qui ont été attribués à Baldus. Il en distingue six dont trois comportent de grandes photographies et trois autres de petits clichés. A cette distinction s'ajoute celle du destinataire, à savoir que trois de ces albums sont des pièces uniques destinées à des souverains (l'un à la Reine Victoria et les deux autres à Napoléon III), tandis que les trois autres ont tous été commandés par le Baron James de Rothschild et tirés à 25 exemplaires pour les membres du Conseil d'Administration de la Compagnie du Chemin de fer du Nord.
