Lot n° 56

ABLE La seule fable connue écrite par le divin Marquis : .

Estimation : 10 000 / 15 000 €
Adjudication : Invendu
Description
Texte manuscrit avec corrections de la main du Marquis et mention finale, «relu» totalement inédit.
Seul exemple connu de fable écrite par le Marquis et qui peut être daté de ses années d'emprisonnement à la Bastille.
Toujours dans sa logique de vouloir rédiger un portefeuille comprenant tous les genres littéraires prouvant la réalité d'un vrai écrivain.
4 pages in-8 avec corrections et ratures des deux premières lignes.
Le Marquis de Sade écrit là une longue fable où un riche propriétaire terrien, «tout bouffi de l'orgueil d'une grande fortune sous l'éclat d'un haut rang, basse et commune esclave maîtrisé par son ambition».... triste et faible jouet de cette passion, achète des biens trompeurs et chimériques». Un soir, il aperçoit lors de l'une de ses promenades, un vers luisant et croit voir de loin une pierre précieuse et ne prend dans sa main qu'un vers luisant qui lui fait la leçon.
«Je ne suis rien de près et j'éblouis de loin» et de renchérir, «tu brilles dans l'erreur et moi dans l'obscurité... et pourtant nous sommes issus tous les deux de la même main divine. Cent fois pour te lever tu rampes sur la terre».
Et d'en conclure, que «le tout puissant et son éternelle justice doit couronner tes vertus ou punir ta malice. Allons peut-être alors ô désirs superflus tu voudras mais en vain comme moi n'être plus et ton éternité dans sa longue durée par ton seul désespoir se verra mesurée».
Faisant parler un animal, procédé habituel à l'époque il peut ainsi critiquer librement les tous puissants. Lui au fond de sa cellule, il peut mesurer la légèreté des ors de ce bas monde alors que tous se retrouveront ensemble par l'au-delà.

The only known fable written by the Divine Marquis:
Handwritten text with corrections in the hand of the Marquis and final annotation «proofread», never published
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