[PASI-TÉLÉGRAPHIE]. [CHOMPRÉ OU FIRMAS-PÉRIÈ]. Lettre autographe à son beau-frère, à Alais. Lautrach, par Menningen en Saxe, 3 septembre 1808.
Estimation :
700 / 1000
Adjudication :
Invendu
Description
Un bi-feuillet in-4°, 4 pp. écrites.
Il envoie à son [beau]–frère un catalogue de livres de Wurtemberg, et lui annonce la parution de la Pasi-télégraphie. Il regrette de n’avoir pas une ligne pasi-télégraphique d’ici à Alais, pour lui envoyer des nouvelles. « Par la simplicité de l’instrument, son prix très modique (10 francs !), la facilité de la manœuvre, l’art télégraphique doit devenir d’un usage commun et être appliqué à toutes les communications quelconques, tant politiques que privées... J’écris à une, à plusieurs stations, à toutes à-la-fois, ou bien à une ou à plusieurs particulièrement sans que les stations intermédiaires puissent déchiffrer la missive qu’elles transmettent. Si tu es curieux, viens ici t’instruire et quand tu auras vu et executé toi même tu seras dans un jour aussi savant que moi. »
Chompré parle ensuite de graines et de botanique : « J’avais demandé à ton cher père, de la graine de papan gay, il m’a répondu que personne ne la connoissoit ... C’est de ce fruit que le sous préfet a apporté des illes et dont il veut encourager la plantation. »
Il invite son beau-frère à venir : « Je t’assoirai dans un fauteuil champêtre creusé dans un énorme tilleul, un pupitre champêtre te présentera cette pensée de Cicéron dont tous les jours j’éprouve la vérité Si hortum cum Biblioteca habes, nihil deerit... (...). Nous monterions à ma bibliothèque éclairée par six croisées, elle a 60 pieds de long sur 40 de large...Nous jouerions au jeu de stratégie, nous passerions dans mon cabinet des arts assez bien garni de modelles ... Nous passerions chez les Dames et mes belles filles dissiperoient le splin par la musique, s’il était trop tenace nous monterions en voiture ... nous mangerions et boirions de notre mieux chez un grand maître des cuisines, chez un Grand Queux...».
Il propose de placer ses deux enfants Charles et Eugène, et par le Roi il obtiendra le consentement de l’Empereur.
La pasi-télégraphie (ou pasigraphie) fut inventée par le comte de Firmas-Périès (1770 - 1828), né à Alais, chambellan du roi de Wurtemberg, qui publia un livre à ce sujet en 1811.
La lettre n’est pas signée ; le nom Chompré figure dans le texte, à la dernière page. Cette lettre eclaire l'invention de la pasi-télégraphie.
Il envoie à son [beau]–frère un catalogue de livres de Wurtemberg, et lui annonce la parution de la Pasi-télégraphie. Il regrette de n’avoir pas une ligne pasi-télégraphique d’ici à Alais, pour lui envoyer des nouvelles. « Par la simplicité de l’instrument, son prix très modique (10 francs !), la facilité de la manœuvre, l’art télégraphique doit devenir d’un usage commun et être appliqué à toutes les communications quelconques, tant politiques que privées... J’écris à une, à plusieurs stations, à toutes à-la-fois, ou bien à une ou à plusieurs particulièrement sans que les stations intermédiaires puissent déchiffrer la missive qu’elles transmettent. Si tu es curieux, viens ici t’instruire et quand tu auras vu et executé toi même tu seras dans un jour aussi savant que moi. »
Chompré parle ensuite de graines et de botanique : « J’avais demandé à ton cher père, de la graine de papan gay, il m’a répondu que personne ne la connoissoit ... C’est de ce fruit que le sous préfet a apporté des illes et dont il veut encourager la plantation. »
Il invite son beau-frère à venir : « Je t’assoirai dans un fauteuil champêtre creusé dans un énorme tilleul, un pupitre champêtre te présentera cette pensée de Cicéron dont tous les jours j’éprouve la vérité Si hortum cum Biblioteca habes, nihil deerit... (...). Nous monterions à ma bibliothèque éclairée par six croisées, elle a 60 pieds de long sur 40 de large...Nous jouerions au jeu de stratégie, nous passerions dans mon cabinet des arts assez bien garni de modelles ... Nous passerions chez les Dames et mes belles filles dissiperoient le splin par la musique, s’il était trop tenace nous monterions en voiture ... nous mangerions et boirions de notre mieux chez un grand maître des cuisines, chez un Grand Queux...».
Il propose de placer ses deux enfants Charles et Eugène, et par le Roi il obtiendra le consentement de l’Empereur.
La pasi-télégraphie (ou pasigraphie) fut inventée par le comte de Firmas-Périès (1770 - 1828), né à Alais, chambellan du roi de Wurtemberg, qui publia un livre à ce sujet en 1811.
La lettre n’est pas signée ; le nom Chompré figure dans le texte, à la dernière page. Cette lettre eclaire l'invention de la pasi-télégraphie.
