Lot n° 287

August STRINDBERG (1849-1912). L.A.S., Lund (Suède) 1er mars 1899, au Dr Marcel Réja à Paris ; 3 pages et demie in-8 sur papier vert d’eau, enveloppe.

Estimation : 1 000 / 1 500
Adjudication : 1 800 €
Description
Sur son roman Inferno (1897).{CR}De retour de voyage, il est tombé malade et n’a pu écrire plus tôt. Il se réjouit d’avoir de ses nouvelles. « Pour cet Inferno mis en rapport avec Léon Bloy, une revue autrichienne a classé M. Bloy comme l’épigone de M. Strindberg à cause du Mendiant ingrat publié en 1898 (Inferno 1897). Alléché par ce compliment j’achetai le livre, et j’y trouvais des correspondances inexplicables. Ignorant mon Inferno, M. Bloy paraît avoir passé la même crise que moi et en partie éprouvé les mêmes sensations, ce qui me confirme dans mes opinions que vous connaissez »... Il est heureux d’apprendre que M. Segerström, qu’il ne connaît pas, a offert son aide à Réja pour la traduction des légendes »... Il avait envoyé en juillet à Lugné-Poe son Vers Damas mais n’a pas eu de retour : « Si vous fréquentez L’œuvre, voudriez-vous extorquer un mot décisif sur la destinée de ma pièce. Je l’ai présentée en traduction allemande, et j’ignore si la traduction française soit exécutée ou non »... Il joint, « dans la livraison Munch-Strindberg, une nouvelle inédite, quasi-occulte Das Silbermoor, La mare d’argent que l’on pourrait caser dans une revue quelconque, si cela vous fera plaisir »... N’ayant pas de nouvelles de M. Herrman, il serait « curieux de savoir de quelle manière sa destinée s’évolue »... Il termine : « Et enfin c’est tout ce que j’ai à vous raconter, cher Monsieur Réja, encore déprimé par les suites de l’Influenza »...
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