Lot n° 8

ANTIPHONAIRE. Antiphonarium juxta Breviarum Romanum ubi omnia officia sanctorum quæ in novo Breviario descripta sunt, habentur propriis locis. Datum au [effacé] Anno Domini 1753.

Estimation : 200 / 300 €
Description
Grand in-folio (51 x 32 cm), reliure veau brun, dos à 7 nerfs, filets à froid sur les plats. 394 pp. Premiers feuillets froissés, un f. détaché, marges souvent salies à l’emplacement des doigts, qq. déchirures anciennement restaurées, plusieurs ff. salis (taches brunes).
Antiphonaire réalisé au pochoir, à l’encre noire et rouge, les portées tracées en rouges, la majorité des initiales en rouge (quelques-unes sont en jaune, ocre ou bleu). Des petites frises au pochoir, en rouge ou noir, ornent les marges ou les différentes parties du texte. Au verso du titre, un «Avis » en français détaille le contenu de l’antiphonaire mais le nom de l’église a été effacé : J’ay jugé à propos pour la Commodité de Messieurs mes Confreres,&de ceux qui assistent aux offices divins, d’imprimer cet Antiphonaire pour L église de S. [nom effacé] l’on y a mis tous les Pseaumes chacun en leur place, les Vêpres des principales Fêtes de L’année : On y a ajouté les Capitules, Hymnes, les Oraisons propres tant des Saints de ce Diocese, que du Breviaire…
Le Biliomane Moderne, blog de Bertrand Hugonnard-Roche, décrit parfaitement la technique du pochoir dans un commentaire d’un article du 13 mars 2009 : Le pochoir semble avoir été une spécialité française. Il apparaît dans la seconde moitié du XVIIe siècle et disparaît au début du XIXe. Ces livres, souvent catalogués parmi les manuscrits, ou comme des imprimés, sont très mal référencés dans les collections publiques. Les pochoirs étaient copiés lettre par lettre, et non page par page. Ils étaient généralement métalliques (laitons ou cuivre), et pouvait servir plusieurs fois. La copie, lettre par lettre, était très longue, mais beaucoup moins que la découpe d'un pochoir de page complète. Par ailleurs, le pochoir n'a été fait que pour des ouvrages pour lesquelles la typographie n'était pas « rentable », donc livre dont on n'avait besoin que d'un seul exemplaire (antiphonaire à l'usage d'un monastère par exemple). Les livres au pochoir, comme tous les manuscrits, sont tous uniques.
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