Sélection Bibliorare
LA VOGUE. Paris, 1886. Tome I : nos 1 à 12, 11 avril - 19 juillet. Tome II, nos 1 à 12, 19 juillet - 11 octobre. Tome III, nos 1 à 10, 11 octobre – 27 décembre 1886.
Estimation :
20 000 / 30 000 €
Adjudication :
25 064 €
Description
34 livraisons reliées en 3 volumes in-8 (190 x 129 mm) de VIII pp. [les pages [V]-VIII à la fin du numéro], 432 pp., (18) ff. d’annonces et catalogues ; (2) ff., 428 pp., (24) ff. d’annonces ; 360 pp. [la dernière chiffrée par erreur 260], (18) ff. d’annonces : demi-maroquin noir, dos lisses, plats en vélin ivoire, couvertures conservées, non rogné (Mercher).
COLLECTION COMPLÈTE DE LA PREMIÈRE SÉRIE DE LA VOGUE : un des 5 exemplaires sur papier du Japon, seul tirage de luxe.
Il n’existe pas de tirage de luxe pour les deux premières livraisons.
L’indication du prix par numéro du tirage de luxe a été ajoutée à la main sur trois des couvertures : 3,50 francs, au lieu de 50 centimes.
La revue d’avant-garde du symbolisme.
Revue de combat animée par Gustave Kahn et Félix Fénéon. Pas de manifeste mais le dessein affirmé d’un art renouvelé, à l’écart du romantisme épuisé comme du naturalisme. Le choc produit par la feuille hebdomadaire, d’un tirage limité à l’audience des cénacles et des cafés, est enregistré par Remy de Gourmont découvrant par hasard la première livraison : “Ce que j’avais écrit jusqu’alors m’inspira un profond dégoût.”
Les inédits du quatuor des poètes retenus par l’histoire littéraire occupent une place prépondérante. De Rimbaud (Les Illuminations, Une saison en enfer, alors non mise dans le commerce, Les Premières communions) ; la deuxième série des Poètes maudits et des poèmes de Verlaine ; Pages oubliées et deux poèmes de Stéphane Mallarmé ; Le Concile féérique, Les Moralités légendaires et de nombreux poèmes de Jules Laforgue ainsi que ses traductions de Walt Whitman qu’on découvrait alors.
Organe du symbolisme à l’état naissant, creuset du vers libre, Félix Fénéon y donne Les Impressionnistes en 1886, éditant par ailleurs les
Publications de La Vogue de façon à promouvoir sous forme de plaquettes en librairie les recueils poétiques. Huysmans, Verhaeren, Moréas, Stuart Merrill, Dujardin y collaborèrent.
Les sommaires de l’éphémère et fascinante Vogue de 1886 marquent une date, sans commune mesure avec La Vogue de 1889 : la deuxième série ne comporte que trois fascicules.
Belle collection établie par Henri Mercher.
Elle est complète des feuillets de table, également sur Japon, ainsi que des couvertures et feuillets d’annonces imprimés sur papiers de couleurs (couvertures doublées pour plusieurs numéros). Seul le n° 8 est sur papier du tirage courant. Elle ne renferme pas le n° 1bis,
non diffusé du fait qu’une nouvelle de Jules Renard, La Meule, avait été jugée inconvenante.
La seule collection sur Japon répertoriée est celle d’André Vasseur, acquise par Paul Destribats et conservée aujourd’hui à la Bibliothèque Georges-Pompidou.
Collection André Vasseur, 1974, p. 94 : cinq livraisons sur papier du tirage courant, dont les deux premières.
COLLECTION COMPLÈTE DE LA PREMIÈRE SÉRIE DE LA VOGUE : un des 5 exemplaires sur papier du Japon, seul tirage de luxe.
Il n’existe pas de tirage de luxe pour les deux premières livraisons.
L’indication du prix par numéro du tirage de luxe a été ajoutée à la main sur trois des couvertures : 3,50 francs, au lieu de 50 centimes.
La revue d’avant-garde du symbolisme.
Revue de combat animée par Gustave Kahn et Félix Fénéon. Pas de manifeste mais le dessein affirmé d’un art renouvelé, à l’écart du romantisme épuisé comme du naturalisme. Le choc produit par la feuille hebdomadaire, d’un tirage limité à l’audience des cénacles et des cafés, est enregistré par Remy de Gourmont découvrant par hasard la première livraison : “Ce que j’avais écrit jusqu’alors m’inspira un profond dégoût.”
Les inédits du quatuor des poètes retenus par l’histoire littéraire occupent une place prépondérante. De Rimbaud (Les Illuminations, Une saison en enfer, alors non mise dans le commerce, Les Premières communions) ; la deuxième série des Poètes maudits et des poèmes de Verlaine ; Pages oubliées et deux poèmes de Stéphane Mallarmé ; Le Concile féérique, Les Moralités légendaires et de nombreux poèmes de Jules Laforgue ainsi que ses traductions de Walt Whitman qu’on découvrait alors.
Organe du symbolisme à l’état naissant, creuset du vers libre, Félix Fénéon y donne Les Impressionnistes en 1886, éditant par ailleurs les
Publications de La Vogue de façon à promouvoir sous forme de plaquettes en librairie les recueils poétiques. Huysmans, Verhaeren, Moréas, Stuart Merrill, Dujardin y collaborèrent.
Les sommaires de l’éphémère et fascinante Vogue de 1886 marquent une date, sans commune mesure avec La Vogue de 1889 : la deuxième série ne comporte que trois fascicules.
Belle collection établie par Henri Mercher.
Elle est complète des feuillets de table, également sur Japon, ainsi que des couvertures et feuillets d’annonces imprimés sur papiers de couleurs (couvertures doublées pour plusieurs numéros). Seul le n° 8 est sur papier du tirage courant. Elle ne renferme pas le n° 1bis,
non diffusé du fait qu’une nouvelle de Jules Renard, La Meule, avait été jugée inconvenante.
La seule collection sur Japon répertoriée est celle d’André Vasseur, acquise par Paul Destribats et conservée aujourd’hui à la Bibliothèque Georges-Pompidou.
Collection André Vasseur, 1974, p. 94 : cinq livraisons sur papier du tirage courant, dont les deux premières.
