Lot n° 162

Jules BARBEY D’AUREVILLY. L.A.S., Paris 15 décembre 1881, à son amie Mademoiselle Élysabeth Bouillet [à Saint-Sauveur] ; 3 pages in-8 à l’encre rouge parfois soulignée de vert poudré d’or, à sa devise Never More (petite fente...

Estimation : 700 / 800
Description
réparée).{CR} Charmante lettre gastronomique et enjouée. Après l’avoir saluée ainsi que le faisait leur ami Pouchin au commencement de toutes ses lettres, « invariable ! », il veut s’assurer que les deux jambons sont prêts à être expédiés au plus vite, l’un à la Baronne Pauline de Bouglon au château de Prada à la Bastide d’Armagnac dans les Landes, l’autre à lui-même, à son adresse 25 rue Rousselet à Paris, « car je donne un superbe réveillon, la nuit de Noël, et le dit jambon doit y figurer dans toute sa cochonne Majesté »... Aimable [Calciaud] doit lui faire un envoi « de blouses et des capuchons dont elle a les modèles ». Il s’excuse de « cette forme despotique de vous écrire, mon amitié n’est pas bavarde, mais elle n’en a pas moins le cœur chaud ». Il demande aussi des nouvelles d’Égérie [Octavie, sœur d’Élisabeth], que leur frère Alfred Bouillet « appelait dans ses chansons : “La jeune Octavie / tenant un calendrier / y cherchant l’épiphanie / devant le mois de janvier !” », ainsi que des nouvelles générales de Saint-Sauveur : « L’Iniquité [Mlle Levivier] tient toujours par ses racines à la terre et Mlle Noémi monte toujours en graine vers le ciel ? Et ceci n’est pas une épigramme. Je n’aime plus que les filles qui ne se marient pas et voilà pourquoi, aussi, vous êtes au plus profond de mon cœur »... Il signe « votre ami de tous les temps, J.B. d’A ».{CR}
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