Lot n° 230

[Henrik IBSEN]. Pierre Georget LA CHESNAIS (1865-1948) traducteur et spécialiste d’Ibsen. 4 manuscrits autographes ; environ 240 pages la plupart in-4, avec ratures et corrections.{CR} Bel ensemble d’études sur Ibsen.{CR} [Henrik Ibsen et...

Estimation : 200 / 300
Description
le mouvement ouvrier norvégien, 1914], étude sur les rapports entretenus par Ibsen avec l’action ouvrière norvégienne, dans les années 1850-1851, de ses études à Kristiana à sa nomination à la direction artistique du Norske Theater de Bergen (115 p.).{CR} Interview dont La Chesnais a rédigé les questions et les réponses, en 1931, à l’occasion de la publication des traductions des œuvres complètes d’Ibsen chez Plon. Le récit de ses premières rencontres avec l’auteur l’amène à évoquer la façon dont il a pu recueillir certaines de ses confidences : « Il pouvait fournir quantité de renseignements, éprouver une réelle satisfaction à les donner, même sachant qu’ils seraient ensuite communiqués au public, mais jamais il ne se serait laissé aller à de véritables confidences ni sur des faits, ni sur ses sentiments intimes. Il était méfiant, – méfiant de lui-même aussi, et constamment sur ses gardes. [...] Il ressentait parfois un besoin de s’épancher, et le désir, qu’il a plusieurs fois manifesté plus tard, d’écrire des mémoires et de les publier de son vivant même, pour faire comprendre au public l’enchaînement de ses œuvres, n’a été que la déformation de ce besoin, à une époque où le public était devenu pour lui le seul confident possible. […] c’est le contraste entre ce naïf besoin d’épanchement, et cette méfiance ou cette pudeur morale qui l’empêchait de s’extérioriser, qui donne un aspect tragique et mystérieux à la vie intérieure d’Ibsen »... La Chesnais revient également sur sa découverte de l’œuvre d’Ibsen et sur les raisons qui l’ont amené à travailler sur lui, après la lecture d’une traduction allemande de La Dame de la Mer en 1889, puis d’autres pièces ; il s’est alors lancé dans une traduction « très mauvaise » de La Comédie de l’Amour : « j’avais pris goût au travail de traduction », et il continua, jusqu’à assurer la traduction des œuvres complètes ; il assura la rubrique des Lettres scandinaves au Mercure de France, pour faire connaître en France les littératures norvégienne et danoise... Johan Bojer, dont il traduisit également certaines œuvres, est à son tour longuement évoqué... (11 p.).{CR} Henrik Ibsen et l’Allemagne (ou Du Scandinavisme à l’Idée Européenne ou Henrik Ibsen l’Européen), essai « conçu avant la guerre hitlérienne », pour étudier les idées d’Ibsen et leur évolution sur le « problème des races et des nationalités », et son attitude envers l’Allemagne et les Prussiens... (93 p.).{CR} Les articles d’Andhrimner, essai d’attribution. « On sait qu’en 1851, Henrik Ibsen, Paul Rotten-Hansen et Aasmund Olafsen Vinje ont publié une revue hebdomadaire, qui parut d’abord sans titre, et fut appelée Manden, puis porta, pendant le troisième et dernier trimestre, le nom d’Andrhimner, sous lequel on a pris l’habitude de la désigner. Les trois rédacteurs n’avaient pas de collaborateurs et ne signaient pas leurs articles »... La Chesnais étudie longuement les participations de chacun des trois camarades, et l’histoire de cette revue éphémère… (25 p.).{CR}
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