Lot n° 268

Marcel PROUST. L.A. (inachevée), [peu avant le 28 avril 1919, à M. Dubois] ; 3 pages in-8.{CR} Au sujet de son départ de son appartement du 102 boulevard Haussmann, et du contentieux avec son propriétaire le banquier René Varin-Bernier....

Estimation : 1 500 / 2 000
Description
[Suite à une nouvelle loi sur les loyers, au lieu de demander la prolongation de son bail, Proust acceptait de déménager en échange d’une indemnisation financière. La lettre est adressée à Dubois, chargé de pouvoir du banquier.]{CR} « On me donne à l’instant votre lettre où sont une fois de plus redéfaits et comme oubliés les points acquis dans votre conversation avec le duc de Guiche [intermédiaire entre Proust et Varin-Bernier]. C’est la toile de Pénélope et je ne suis pas assez bien portant pour la tisser chaque fois à nouveau. Déjà votre visite de l’autre soir (remarquez que cela n’enlève rien au plaisir que j’ai eu à vous connaître et aux bonnes relations que j’espère garder avec vous en dehors de cela) qui avait pour but de me donner la réponse de M. Varin Bernier s’est conclue par ces mots de vous : “Il faut que j’en réfère à M. Varin Bernier, je le verrai demain ou après-demain”. Et j’ai pensé à part moi : “Je suis ravi d’avoir connu M. Dubois. Mais pour ce qui concerne la maison du 102, qu’est-il venu faire ? Il dit au duc de Guiche qu’il a pleins pouvoir de M. Varin Bernier, que pourtant tout en acceptant les points énumérés il ne peut consentir un chiffre exact d’indemnité sans avoir vu M. Varin Bernier, il me rendra réponse”. La réponse fut dans cette visite… aucune réponse […]. Vous me parlez maintenant de réparations locatives, ce n’est aucune faveur puisque je n’en dois aucune n’ayant rien abîmé, et ayant pris l’appartement sans avoir fait faire les travaux qui m’étaient dus ». {CR} [Correspondance, t. XVIII, n° 77.]{CR}
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