Lot n° 173

Georges-Louis Leclerc, comte de BUFFON. L.S., Montbard 17 juillet 1775, à Louis-Bernard Guyton-Morveau, avocat général au Parlement de Bourgogne, à Dijon ; 7 pages et quart in-4, adresse avec cachet de cire noire aux armes (petite déchirure par...

Estimation : 700 / 800
Adjudication : 1700 €
Description
bris de cachet).
Il l’entretient de la procédure de sa cousine Mme Charrault, citant une lettre de M. de Nogaret, l’homme du duc de La Vrillière, d’où il ressort que le ministre a relevé quelques ambigüités dans la requête de la dame, et fait valoir que le Roi ignorait les charges de la succession. Puis il aborde leurs intérêts scientifiques : « Je vous prie de remercier de ma part M. de La Touraille dont j’ai lû le discours [de réception à l’Académie de Dijon] avec beaucoup de satisfaction, mais je suis encore bien plus content de votre mémoire sur l’utilité d’un cours de chimie à Dijon, je serai votre solliciteur auprès de M. le Prince de Condé et de Mrs les élus pour cet objet si vous ne venés pas vous-même cet hiver à Paris [...] J’ai donné à M. Poyet une lettre de recommandation pour M. d’Angiviller et j’espère qu’il y aura égard, parce que le sujet me paroît le mériter, mais vous savés que le mérite n’est souvent pas le titre le plus sur. Avec un aussi grand nombre de grandes et belles idées que vous en avés dans l’esprit, vous ne laissés pas echaper une seule occasion de manifester les sentiments de votre cœur pour vos amis ; c’est à cela que je dois le choix de votre inscription pour le bas relief qui doit représenter la philosophie naturelle. Je vous supplie d’en recevoir mes premiers remerciements et d’assurer votre illustre compagnie de ma sensibilité à leur estime »... Il aurait grand plaisir à recevoir le mémoire sur le procédé de Romé de L’Isle sur la platine : « Les phénomènes singuliers que vous m’anoncés ne peuvent tomber en meilleures mains pour être expliqués ; cependant je vous avouë que cela me paroît assés difficile de les concilier tous. Je vous renverrai ce joli petit bouton magnétique ou je vous le rendrai à Montbard si vous me faites la faveur d’y venir »... Il ne sait encore « comment se décideront les grandes affaires du Ministère ; il paroît certain que M. de Malsherbes remplace M. le Duc de La Vrillière dans toute l’etendue de ses départemens ; néantmoins quelques personnes parlent d’un démembrement »... Il espère que malgré les « grands mouvemens » qui regardaient personnellement Trudaine, il aura pensé à Guyton ; il est sûr « du cas infini que lui et M. Turgot font de vous, et en mesurant sur cela ce qu’ils devroient faire je pense qu’il vous faudroit une place au dessus de celle dont il étoit question et cela ne me paroît point du tout impossible. M. le Duc de La Rochefoucauld pourra bien passer à Montbard au mois de septembre en revenant de son régiment. Vous pouriés vous y rencontrer »...
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