Lot n° 129

GIDE (André). Le Voyage d'Urien. Paris, Librairie de l'Art Indépendant, 1893.

Estimation : 4 000 - 6 000 €
Adjudication : 6 893 €
Description
In-4 de (4) ff., 105 pp., (3) ff. le dernier blanc: broché, couverture illustrée: sous chemise et étui de demi-maroquin bleu.

►Édition originale. Tirage limité à 300 exemplaires numérotés (nº 223), plus quelques exemplaires sur Chine et sur Japon.

Ce voyage du Rien est une odyssée ironique écrite “en réaction contre l'école naturaliste”.
Quelques jeunes gens en quête de “glorieuses destinées” s'embarquent pour un périple allégorique qui débouche dans les déserts glacés de la stérilité.

►31 lithographies originales du peintre Maurice Denis.
Les lithographies sont tirées en deux tons, sur fond tantôt ocre, tantôt vert pâle. Elles sont quasiment les seules que Maurice Denis ait produites.

La mise en page dénote un grand raffinement dans les espaces, les initiales et les images. La couverture imprimée est également illustrée. “Chronologiquement, c'est Le Voyage d'Urien de Gide, illustré par Maurice Denis et édité par Bailly en 1893, qui marque le début de cette nouvelle ère de symbiose entre image et texte” (Yves Peyré).

►Envoi autographe signé du peintre sur le faux titre: à monsieur André Joubin très amicalement
Maurice Denis 31 mars 29

Archéologue, membre de l'École française d'Athènes, André Joubin (1868-1944) a été conservateur du musée Fabre de Montpellier.
Éditeur de la Correspondance et du Journal de Delacroix, il joua un rôle déterminant dans l'histoire du musée Delacroix. En effet, face à la menace de destruction de l'atelier du peintre, il fonda en 1929 avec Signac, Maurice Denis, Raymond Escholier et le docteur Viau la Société des amis de Delacroix, à l'origine du musée.
C'est à cette date que Maurice Denis lui dédicaça un exemplaire du Voyage d'Urien.

Bel exemplaire broché.
Dos habilement renouvelé.

(•Chapon, Le Peintre et le Livre, 1870-1970, pp. 38-41.
• Fossier, La Nébuleuse Nabie, p. 271.
•Peyré, Peinture et poésie. Le Dialogue par le livre, 1874-2000, n° 4 et pp. 105-106 : “Ce livre est la trace la plus accentuée du symbolisme, la ratification par les nabis du principe du livre de dialogue.”).
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