Ferdinand de LESSEPS. 1805-1894. Diplomate, entrepreneur père du Canal de Suez et celui de Panama. L.A.S. à Charles Duguet. Lazaret de Toulon 4 octobre 1835.
Estimation :
700 / 800
Description
2 pp. in-4.
Très belle lettre comme Consul de France au Caire à propos de l’Egypte et des ambitions des saint-simoniens en Orient.
Personne plus que moi n’a le désir de voir la France continuer à faire marcher l’Egypte vers la civilisation par une intervention industrielle bien entendue (…). Concernant la mission de reconnaissance des ingénieurs dont lui a parlé Duguet, il recommande de s’entendre avec Mehemet-Ali. En effet, le gouvernement égyptien ordinairement en défiance contre les propositions de ce genre qui lui sont faites, pourrait vous dire et vous dira sans doute : que venez-vous faire ici ? Je ne vous ai point appelés, je n’ai besoin de vos conseils ni de votre assistance (…). Lesseps conseille donc à Duguet que l’agent français qui doit être envoyé en Egypte soit mandaté par le ministère des Affaires étrangères :
Mehemet Ali a certainement obtenu en Egypte de grands, d’immenses résultats ; il est même étonnant pour qui connait son entourage et son personnel d’exécution, qu’il est amené l’Egypte au point où elle en est ; mais il faut aussi reconnaître que cet homme né turc est encore au-dessous de bien des questions et que son administration vicieuse sera toujours un grand obstacle aux améliorations que les européens voudront introduire dans son pays (…). Il évoque alors le cas de l’ingénieur naval, Louis-Charles de Cerisy, qui a dû abandonner ses projets à cause de l’administration égyptienne. Ferdinand de Lesseps pense arriver à Paris, la Babylone moderne, après la fin de sa quarantaine, fin octobre, mentionnant encore l’arrivée de Mimault [consul général] en Egypte.
Très belle lettre comme Consul de France au Caire à propos de l’Egypte et des ambitions des saint-simoniens en Orient.
Personne plus que moi n’a le désir de voir la France continuer à faire marcher l’Egypte vers la civilisation par une intervention industrielle bien entendue (…). Concernant la mission de reconnaissance des ingénieurs dont lui a parlé Duguet, il recommande de s’entendre avec Mehemet-Ali. En effet, le gouvernement égyptien ordinairement en défiance contre les propositions de ce genre qui lui sont faites, pourrait vous dire et vous dira sans doute : que venez-vous faire ici ? Je ne vous ai point appelés, je n’ai besoin de vos conseils ni de votre assistance (…). Lesseps conseille donc à Duguet que l’agent français qui doit être envoyé en Egypte soit mandaté par le ministère des Affaires étrangères :
Mehemet Ali a certainement obtenu en Egypte de grands, d’immenses résultats ; il est même étonnant pour qui connait son entourage et son personnel d’exécution, qu’il est amené l’Egypte au point où elle en est ; mais il faut aussi reconnaître que cet homme né turc est encore au-dessous de bien des questions et que son administration vicieuse sera toujours un grand obstacle aux améliorations que les européens voudront introduire dans son pays (…). Il évoque alors le cas de l’ingénieur naval, Louis-Charles de Cerisy, qui a dû abandonner ses projets à cause de l’administration égyptienne. Ferdinand de Lesseps pense arriver à Paris, la Babylone moderne, après la fin de sa quarantaine, fin octobre, mentionnant encore l’arrivée de Mimault [consul général] en Egypte.
