André BRETON. 1896-1966. L.A.S., adressée à un ami [Maurice FOURRÉ]. Paris, 8 avril 1949. 1 page in-4.
Estimation :
1 500 - 1 800 €*
Mi
Description
A propos d’une lecture publique qu’il remet à une date ultérieure en raison de son indisponibilité et de leur projet de collection chez Gallimard.
« Je n'ai pas encore retrouvé le fil parmi toutes ces choses qui ont bougé et je vous demande de me pardonner si le lundi à venir me paraît encore trop proche pour que cette lecture ardemment projetée puisse avoir lieu dans les conditions voulues. L'impatience ici doit céder le pas au souci de se trouver en disponibilité parfaite et avec le temps qu'on me fait depuis deux semaines, il me semble que je n'ai pas encore repris connaissance ». Une semaine plus tard, cela serait possible, mais l’hôtel Littré les accueillerait-il encore ?
« J’attends encore la réponse de Gallimard à la proposition que je lui ai faite de publier chez lui la collection ʺRévélationʺ qui s'ouvrirait par ʺLa Nuit du Rose-Hôtelʺ mais une lettre de Paulhan me laisse entendre que mon projet a bien tout l'agrément de la maison »…
En 1949, l’angevin Maurice Fourré est un « jeune » auteur de 73 ans dont le premier roman écrit en 1944, La Nuit du Rose-Hôtel, est parvenu, à l’état de manuscrit, à André Breton par l’intermédiaire de Michel Carrouges puis de Julien Gracq. Breton qui décèla dans ce récit d’un ordinaire hôtel de passe tentant de se faire passer pour une pension de famille respectable comme une « révélation », le matérialisme s’effaçant devant le merveilleux d’un néo-spiritualisme, proposa à Gallimard de lancer une collection sous ce nom. Pour faire connaître le roman, une lecture publique fut effectivement organisée au mois de juin suivant, dans un hôtel de la rue Littré, en présence du tout-Paris des arts et des lettres sympathisant du surréalisme.
Succès aidant, Fourré signa alors un contrat d'édition avec Paulhan mais La Nuit du Rose-Hôtel, préfacé par Breton et paru l’année suivante, resta l’unique volume publié dans cette éphémère collection de Gallimard.
« Je n'ai pas encore retrouvé le fil parmi toutes ces choses qui ont bougé et je vous demande de me pardonner si le lundi à venir me paraît encore trop proche pour que cette lecture ardemment projetée puisse avoir lieu dans les conditions voulues. L'impatience ici doit céder le pas au souci de se trouver en disponibilité parfaite et avec le temps qu'on me fait depuis deux semaines, il me semble que je n'ai pas encore repris connaissance ». Une semaine plus tard, cela serait possible, mais l’hôtel Littré les accueillerait-il encore ?
« J’attends encore la réponse de Gallimard à la proposition que je lui ai faite de publier chez lui la collection ʺRévélationʺ qui s'ouvrirait par ʺLa Nuit du Rose-Hôtelʺ mais une lettre de Paulhan me laisse entendre que mon projet a bien tout l'agrément de la maison »…
En 1949, l’angevin Maurice Fourré est un « jeune » auteur de 73 ans dont le premier roman écrit en 1944, La Nuit du Rose-Hôtel, est parvenu, à l’état de manuscrit, à André Breton par l’intermédiaire de Michel Carrouges puis de Julien Gracq. Breton qui décèla dans ce récit d’un ordinaire hôtel de passe tentant de se faire passer pour une pension de famille respectable comme une « révélation », le matérialisme s’effaçant devant le merveilleux d’un néo-spiritualisme, proposa à Gallimard de lancer une collection sous ce nom. Pour faire connaître le roman, une lecture publique fut effectivement organisée au mois de juin suivant, dans un hôtel de la rue Littré, en présence du tout-Paris des arts et des lettres sympathisant du surréalisme.
Succès aidant, Fourré signa alors un contrat d'édition avec Paulhan mais La Nuit du Rose-Hôtel, préfacé par Breton et paru l’année suivante, resta l’unique volume publié dans cette éphémère collection de Gallimard.
