Lot n° 24

Gustave DORE (1832-1883). 2 lettres autographes signées « G. Doré », adressée à une cousine. 10 décembre 1861 et Mercredi soir (sans date). 1 page in-8 chacune, dont une sur papier deuil.

Estimation : 1 800 - 2 000 €* Mi
Description
• « Chère vieille / Tu as disparu avant-hier si traitreusement que je n’ai pas eu le temps de t’offrir ce nouvel opuscule que tu m’avais paru goûter fort. Voilà ! Bien à toi »…
Dès 1855, Doré avait décidé de réaliser une série de planches pour la Divine Comédie de Dante mais n’ayant pas trouvé d’éditeur pour cette publication coûteuse, il auto-édita en 1861 son illustration de l’Enfer. Le succès, public et critique, fut immédiat et son éditeur Hachette décida alors de poursuivre l’aventure et publia en 1868 Le Purgatoire.
• « J’espère qu’il n’est pas une nouvelle poutre des magasins du Printemps qui s’est abattu sur votre fiacre pour vous empêcher de venir, car vous me parlez d’accident. Donc, je vous attends dimanche à dîner, les télégrammes ne seront pas reçus. A vous cordialement »…
Doré fait sans doute allusion dans cette lettre à l’incendie survenu en mars 1881 au Printemps, un des premiers grands magasins parisiens qui avait été inauguré en 1865, et encore éclairé aux becs de gaz. Le feu s’était propagé en provoquant des explosions et faisant s’écrouler un des immeubles. Mais dès 1883, un nouveau bâtiment est reconstruit, cette fois avec un éclairage électrique.

▬On joint
•une enveloppe avec suscription manuscrite à l’adresse de M. Colomb, professeur au lycée de Versailles.
Écrivain et historien, Louis Casimir Colomb était l’époux de Joséphine Colomb, traductrice et pionnière de la littérature pour la jeunesse.
Une édition de sa traduction de L’Espagne par Edmondo De Amicis fut publiée chez Hachette avec des illustrations de Doré.
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