Lot n° 155

[Alphonse de LAMARTINE]. Paul de SAINT-VICTOR (1827-1881). Cahier autographe de minutes de la correspondance de Lamartine, [1848-1849] ; cahier petit in-8 de 94 pages, relié sur brochure demi-vélin à coins. Précieux recueil tenu par le futur...

Estimation : 700 / 800
Adjudication : Invendu
Description
critique, alors secrétaire de Lamartine, de 100 minutes de lettres dictées par Lamartine, non datées, avec indication des noms (et souvent des adresses) des correspondants, la plupart pour remercier de leur soutien, ou de l’envoi d’écrits.

Au général Antonini (félicitations sur la sortie héroïque de la forteresse de Venise) ;
Eugène Magne (remerciements pour un article de soutien) ;
Antonin Roques (à propos de la calomnie et de l’injustice ; lui déconseillant de s’expatrier en Orient en ces temps de rénovation, de labeur et de catastrophes sociales) ; aux élèves de Saint-Cyr (promesse d’appuyer leur pétition à l’Assemblée nationale, en souvenir des premiers pas de la révolution) ; au professeur Schoebel (sur l’Histoire des Girondins) ;
Henry Rocher, surnuméraire à la Manufacture des tabacs, à Morlaix ;
L’Abbé Lenoir, à Monceaux ;
M. Raganeau, boulanger à Mérignac ;
M. Trévez, tailleur à Cluny (dont la bienveillance fait exagérer les amertumes d’une disgrâce politique) ;
M. Bertrand, sous-préfet de Béziers (lorsqu’il pourra ouvrir son cœur devant son pays on n’y lira que dévouement, abnégation et patriotisme) ; au gouvernement provisoire de Valachie (encouragement du simple citoyen) ;
M. Ledoux, à la Nouvelle-Orléans (sur l’accueil fait en Amérique à la proclamation de la République française) ; au ministre de l’Instruction publique (recommandant Devert, poète et journaliste de talent, et Guyard, écrivain distingué et journaliste républicain) ;
M. Duffour, à Arreau (remerciement pour un hommage à feu Chateaubriand, grand poète et le maître le plus cher de sa jeunesse) ;
M. Lélan, notaire et maire à Belz (associant son nom à ceux des courtisans de son impopularité) ;
M. Trouessard (sa lettre lui apparaît comme une protestation de la conscience publique) ;
Duseigneur (vœux pour l’auteur de beaux vers) ;
Alphonse Rastoul (gratitude pour Lamartine : poète, orateur, historien, homme d’État) ;
Gustave de Gérando (admiration pour l’idée inspirée à l’origine du Démocrate chrétien, ou Manuel évangélique de la liberté, de l’égalité et de la fraternité) ;
M. MacKay (remerciement du portrait du plus grand homme d’État républicain des temps modernes, Washington) ;
M. Guzon, élève de Troisième au lycée Corneille (l’enfant parle avec un accent viril de patriotisme et de loyauté) ;
M. Sirodot (réfutation de son amendement au projet de constitution) ;
M. Pechméja, chancelier à l’ambassade ottomane ;
Auguste Breuil (la poésie patriotique reste à créer) ; au ministre de la Justice (appuyant une pétition de grâce en faveur d’un détenu repentant de 15 ans), au ministre de la Guerre (proposant un capitaine retraité pour la croix) ;
d’autres lettres à MM. Brunie, Jules David, Charles de Languardière, Lindherm, Geoffrin, Grill, Urbain Verdier, Ernest Perrot, Péguy, d’Olincourt, Paul d’Aubarède, l’abbé Masson, Munroe, Trélat, etc.{CR}
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