Description
[Firmin Roz, en révélant le poème Passante, écrit : « si le charme de ses romans laisse parfois deviner un poète, […] Édouard Rod n’a pas publié de vers ; il en a écrit de charmants » (F. Roz, Édouard Rod, Sansot 1906) ; cependant, quatre poèmes portent au crayon la mention « publié ».]
Ce cahier comprend 20 poèmes ; les premiers ont été recopiés avec soin par Rod à l’encre violette vers 1900, avec la date de composition, certains avec quelques corrections ; puis, à partir de 1903, Rod semble avoir utilisé le cahier comme un manuscrit de travail de ses poèmes, certains étant très corrigés.
Spleen, 1889 (?), 4 quatrains : « L’Ennemi cruel, l’Ennemi mortel, le cher Ennemi »… ;
Flirt sentimental, 1889 (?), 5 quatrains : « O main qui ne sera jamais mienne, / Beaux yeux que je ne baiserai pas »… ;
Romance vieillote, 1890 (?), 6 sizains : « Le temps est passé… / Mon cœur est blesé »… ;
Lied, 1890 (?), 2 quatrains : « Mon cœur est un oiseau chanteur »… ;
Fleurs alpestres, 1891, 5 quatrains : « Où donc est le temps, où donc sont les jours »… ;
Bénédiction, 1891, 3 quatrains : « Soyez bénis, ô vous, vouq ui m’avez souri ! »… ;
Vision, 1890 (?), 5 quatrains : « J’invoque Amour. Il vient dans un songe »… ; Après une visite au sanctuaire delle Carceri, « Assise, septembre 1891 », 6 tercets et un monostique : « Cœur affamé d’amour, cœur altéré de foi »… ;
Bernardino Luini, « Milan, septembre 1891 », 3 quatrains : « Ô peintre divin de la femme »… ;
Fatalisme, novembre 1900, 3 quintils : « Nous portons notre destinée / Dans les lignes de notre main »… ;
Si le bonheur est quelque part…, 36 vers : « Si le bonheur est quelque part, vois-tu, chère âme »… ;
A Monsieur Édouard Tavan, pour le remercier de la “Coupe d’onyx”, « Paris 2 janvier 1903 », 7 quatrains avec corrections : « Heureux qui lentement polit ses vers ! heureux »… ;
Caprice (épigraphe en italien de Fogazzaro), 4 sizains : « J’ai fait le choix d’un sommet »… ;
Maggiolata, 4 quatrains : « Le parfum des violettes / S’épanouit dans les prés »… ;
Nocturne, 3 quatrains : « Tais-toi, j’entends frémir les musiques sacrées »… ;
Le 10 juin 1903 [assassinat du roi et de la reine de Serbie], 9 quatrains : « Adieu, Reine tombée en un destin d’Atrides ! »… ;
À Mozart (ff. 31 à 33 détachés, avec dactyl. et épreuve), 10 quatrains : « Si jamais enchanteur eut un pouvoir d’Orphée »… ;
Passante, 4 quatrains avec corrections : « Ce cœur est un temple en ruine »… ;
Camélias, un quatrain très corrigé : « J’aime, plus que les fleurs au parfum indiscret »… ;
Les marronniers, 2 quatrains : « Sous l’ombrage frais des marronniers verts »… {CR}