Lot n° 241

Alfred de VIGNY (1796-1863). Poème autographe signe, Fragment de : La maison du Berger. Poëme, juin 1845 ; 2 pages in-8. Strophes 16 à 19 (28 vers) de La Maison du Berger, poème publié dans la Revue des deux mondes le 15 juillet 1844 et...

Estimation : 800 / 1000
Adjudication : Invendu
Description
recueilli dans Les Destinées (1864). Ces strophes, qui concluent la première partie du poème, développent le thème de la nostalgie du voyage lent, propice à la rêverie, à l’heure de la vitesse.

Ce manuscrit, à l’encre brune, est inscrit au recto de deux feuillets lignés, probablement détachés d’un carnet ou album. Il est signé en fin et daté « 1845 juin ».{CR}

« Évitons ces chemins. – Leur voyage est sans grâces{CR}
Puisqu’il est aussi prompt, sur ses lignes de fer{CR}
Que la flèche lancée à travers les espaces{CR}
Qui va de l’arc au but en faisant siffler l’air. […] {CR}
On n’entendra jamais piaffer sur une route{CR}
Le pied vif du cheval sur les pavés en feu ;{CR}
Adieu, voyages lents, bruits lointains qu’on écoute{CR}
Le rire du passant, les retards de l’essieu,{CR}
Les détours imprévus des pentes variées{CR}
Un ami rencontré, les heures oubliées,{CR}
L’espoir d’arriver tard dans un sauvage lieu.{CR}
La distance et le temps sont vaincus. La science{CR}
Trace autour de la terre un chemin triste et droit. […]{CR}
Jamais la Rêverie amoureuse et paisible{CR}
N’y verra sans horreur son pied blanc attaché »…{CR}
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