Lot n° 419

Jacques LACAN. Manuscrit autographe ; 7 pages in-4 avec ratures et corrections. Sur Freud et l’inconscient « Comment Freud a-t-il mis au jour l’inconscient ? Cette découverte comme les autres n’a pu se faire qu’au temps venu....

Estimation : 3000 / 4000
Adjudication : 4 125 €
Description
Simplement pour le génie, ce temps venu arrive un peu avant que pour tout le monde. Le temps venu dans l’occasion, c’est celui où la science force chacun à se mettre – à son temps justement, c’est-à-dire à se réduire au sujet qui l’a permis. Ceci parce que ses effets affecte[nt] chacun de devenir son monde, un monde maintenant où un espace qui ne se suffit plus du vide de l’étendue imaginaire, est devenu le lieu où impensablement se traversent sans se mêler ces voix qu’habillent des paroles, ces regards porte-visions. Ce sont là appendice des corps libérés de leur attache. On n’a pas encore opéré la révision de la notion d’esprit qu’ils conditionnent déjà. Elle rendra bientôt sensible que le signifiant est le support de ce qu’il faut bien appeler un sujet »… Il faut se débarrasser de l’idée impropre du parallélisme psychophysique, lequel a assuré au spiritualisme un temps de survie.
« Quand Freud fomente ses esquisses confidentielles pour Flick, ces réseaux dont il agrémente en croyant tirer le parti qu’il mérite, du neurone fraîchement violé par les imprégnations microscopiques du tissu nerveux, ne sont rien d’autre avant la lettre que des réseaux électroniques, – c’est-à-dire des réseaux logiques »...

Et de poursuivre à la lumière de « la formule inaugurale de notre reprise de Freud » – que l’inconscient est structuré comme un langage –, renvoyant aux travaux de Roman Jakobson et au terme précis de l’Urverdrängung, et évoquant le complexe de castration…
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