Lot n° 476

Louis DAVOUT (1770-1823) - Maréchal d’Empire, Duc d’Auerstaedt, Prince d’Eckmühl. 25 L.A.S. « Louis », 1811-1812, à sa femme Aimée Davout, « Maréchale Princesse d’Eckmühl » ; 47 pages in-4, 2 adresses. ▬Belle...

Estimation : 3000 / 3500
Adjudication : 4 125 €
Description
correspondance à sa femme, comme gouverneur Général des villes hanséatiques à Hambourg. Davout témoigne d’un tendre intérêt pour la santé de sa femme, et pour l’éDuc ation et l’avenir de ses enfants ; il s’occupe des finances familiales. Nous ne pouvons donner ici qu’un rapide aperçu de ces lettres quasi quotidiennes.

Péronne 1er février, sur la route, disant sa tristesse de quitter sa famille ; puis Liège le 3, Juliers et Dusseldorf le 4. Hambourg 9 février, il est arrivé à midi :
« La Commission de gouvernement tient sa 1ère séance ce soir dans une heure, je crains bien d’y dormir »…
10 février : il assure sa femme de son amour et de sa confiance, malgré d’infâmes calomnies : « il n’est pas au pouvoir de ces viles créatures de troubler notre bonheur et notre tranquillité. Il repose sur notre attachement mutuel – notre amour pour nos enfants »...
11 février, évoquant la santé de leur petit Louis (né le 6 janvier) ; puis, plus intime : « Espérons mon Aimée que le bouton de rose fleurira et aura des rejettons qui nous donneront ainsi que le bouton de rose beaucoup de satisfaction, je ne pense jamais à ce bouton de rose sans éprouver des tressaillements et des idées dont je ne suis pas le maître. Je me rappelle toutes les circonstances du besoin (certes cela a été le seul de ce genre que j’avois encore éprouvé) de retrouver ce petit bouton de rose et toute la suite de cet événement et alors je suis presque superstitieux »…
12 février : sa maison est « très bien arrangée et assez commode »… 16 février : « Nous attendons avec une bien vive impatience les nouvelles des couches de Sa Majesté l’impératrice »…
17 février : « J’ai été faire à pied une assez longue promenade sur les remparts. Les environs sont très beaux ». 18 février. Il réclame des lettres et la promesse de venir le rejoindre, afin de dissiper sa tristesse solitaire après « ces occuppations de bureau auxquelles je me livre par devoir et par goût ». Il dit sa tristesse de se retrouver seul le soir dans sa chambre à coucher… « Deux passions me dominent le service de l’empereur la volonté de mériter tous ses bienfaits et lorsque son service me permet de me livrer à mon autre passion, c’est de m’occuper de toi et de mes enfants »…
19 février : « Je viens de passer un bail pour dix ans pour notre dotation du Hanovre », qui rapportera 62500 fr par an, et il espère faire un arrangement semblable pour la dotation de la Westphalie…
20 février. « Ce peuple ci ne ressemble pas à celui de Varsovie il n’y règne pas autant d’amour pour notre souverain, mais il est soumis et espérant dans l’avenir »… 21 février, conseils intimes à sa femme qui se plaint de son lait après le 38e jour des couches, et de son manque de sommeil ; il faut qu’elle abandonne les enfants aux bonnes… 23 février. Il s’occupe de son dossier pour le Conseil du sceau des titres : « L’empereur ignore combien on apporte de lenteur et d’obstacle pour l’exécution de ses décrets »…
25 février, sur les projets de mariage du Général Compans… Il se soucie de leurs « trop nombreuses dettes »…
26 février : « mon attachement pour toi est une passion depuis que tu m’as protesté de ta pureté, celle là et le service de l’empereur voilà ce qui m’occuppe exclusivement »… Etc.
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