Lot n° 19

BLASCO IBAÑEZ (Vicente). (1867-1928) écrivain espagnol. 15 L.S. avec corrections autographes, Menton 1922-1927, à Marcel Thiébaut ; 24 pages dactylographiées, la plupart in-4 à son en-tête ou à en-tête de la Villa Fontana Rosa ; 2 en espagnol.

Estimation : 300 / 400
Adjudication : Invendu
Description
Belle correspondance littéraire à son ami et traducteur. 31 octobre 1922. Comme la Revue de Paris ne peut publier son roman avant mars, il préfère donner son dernier roman, La Terre de tous, traduit par les frères Carayon, plutôt que La Femme nue de Goya. C’est « le roman d’une partie aventurière de ma propre vie. Il passe à la Patagonie, et le lecteur s’intéresse avec les descriptions et les mœurs sauvages de ce coin du monde »… 20 février 1923. Autorisation de traduire Mare Nostrum, Pitollet s’étant désisté ; mise en garde contre M. Catá, « un cubain qui habite Espagne et qui se remue beaucoup »… 28 février. Réponse aux critiques de Thiébaut, quant à la façon dont les Carayon ont arrangé et coupé La Terre de tous : « ils manquent de ce talent littéraire que vous avez pour reconstruire un roman et le faire plus court, conservant son esprit et son intérêt »… 19 mars. Trouvant « très justes et très oportunes » toutes ses observations sur Mare Nostrum, il l’autorise à faire toutes les modifications qu’il croira convenables, à « couper beaucoup » dans trois chapitres, et à « abréger toute la partie de vulgarisation océanographique »… 26 mai. Envoi de La Cité des futailles (La Bodega). « Ce roman est peut-être le plus vigoureux que j’ai fait. C’est dommage qu’on l’a raccourci beaucoup, comme fait toujours Flammarion »… 12 juin 1924. Appréciation du magnifique discours que Thiébaut lui a fait, pour l’inauguration du monument à Zola : Thiébaut est le meilleur de ses traducteurs, un collaborateur… 25 septembre. Envoi de son discours pour la cérémonie à Médan, plus important que celui pour le monument à Zola : « Vous verrez qu’au final de ce discours je fait une alusion à la tyranie actuelle en Italie et en Espagne, et j’initie mes ataques à la dictature militaire en Espagne »… 1er avril 1925. Il faut garder La Reine Calafia pour la Revue de Paris... Il travaille beaucoup, et dans un mois aura fini le 3e volume du Tour du monde d’un romancier. En mai, « je commencerai déjà à travailler à mes romans évocatifs que vous traduirez. Le premier sera Le Pape de la mer c’est-à-dire le roman du Pape Luna, d’Avignon, etc. »… 30 avril. Exposé de son projet d’une trilogie : Le Pape de la mer, Aux pieds de Vénus, Les Richesses du Grand Kan. « Ces romans sont d’action moderne […] et au même temps sont des romans d’évocation d’une époque ancienne. C’est une nouvelle façon de faire que je crois avoir trouvé »… Il prévoit de les faire en deux ou trois ans, mais s’étant déjà engagé à écrire des nouvelles et scénarios de films, il ne pourra écrire Le Pape de la mer avant l’hiver 1926-1927... 31 août. À propos de La Vuelta al mundo, de un novelista : traductions anglaise, italienne, allemande sont prévues… 23 janvier 1926. Invitation à bien lire Le Pape de la mer et envoi d’« une petite feuille […] dans laquelle l’éditeur explique ce que sera cette nouvelle série de romans »… 10 juillet. Sur les envois à faire aux critiques de Tandis que le soleil se couche…23 août. Il aimerait que Thiébaut traduise Le Pape de la mer pour le présenter à Flammarion en décembre ou janvier… 15 mars 1927. Réponses aux questions du traducteur (pièce jointe, ornée d’un croquis original à la plume représentant un « petit temple »)… 26 mai. Sur son projet d’acheter un appartement à Paris, les épreuves du Pape de la mer et quelques expressions en espagnol… On joint 2 tapuscrits de textes en espagnol de Blasco Ibañez sur Anatole France et Émile Zola, le second avec corrections autographes, et leurs traductions (5 p. in-4).
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