Lot n° 263

AÉROSTATION. [ARBAN (Francis). (1815 ?-1849) aérostier, il réalisa la première traversée des Alpes en ballon et mourut trois mois plus tard dans un accident au large de Barcelone]. L.S. du Consul général de France en Catalogne Édouard Alletz...

Estimation : 200 / 300
Adjudication : 244 €
Description
(1798-1850), à Jules-François Dupuis-Delcourt, Barcelone 19 décembre 1849 ; 2 pages et quart in-4, en-tête Consulat général de France en Catalogne, enveloppe avec marques postales.
Récit des circonstances de l’accident mortel d’Arban en Méditerranée, le 7 octobre 1849. « Pour ne pas taxer cet aéronaute d’impéritie ou d’imprévoyance, il faut croire que devant être accompagné par Mme Alban, il n’avait projeté de faire qu’une ascension à peu de hauteur, et à courte distance. Cette hypothèse est d’autant plus probable qu’il ne s’était muni ni de boussole, ni du manteau fourré destiné à le préserver du froid excessif qui règne dans les régions élevées de l’atmosphère »… Et de relever les circonstances contraires à l’entreprise : le départ d’un cirque près du rivage, l’heure choisie, la mauvaise qualité du gaz, des préparatifs lents et mal dirigés… Enfin « l’aréostat prit pesamment l’essor, et deux fois après avoir frappé les parois du cirque sans pouvoir les franchir, fut ramené à terre. Alors au moyen d’un jet abondant de lest, s’élevant avec plus de rapidité, il surmonta l’obstacle ; mais il ne fit qu’un trajet fort court, et alla descendre sur le rivage »… Sa compagne descendit de l’appareil. « Là aurait dû se terminer l’ascension, si des considérations de raison et d’humanité eussent prévalu sur les exigences de la foule envers l’aéronaute et de celui-ci envers lui-même. Étourdi par les cris de la multitude, il allégea la nacelle de la presque totalité du leste, laissa même son ancre à terre et s’élança seul. Parvenu rapidement à la plus grande élévation, l’aréostat malgré sa vaste dimension, devint bientôt imperceptible »…
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