Lot n° 130

[Giuseppe VERDI]. Tito RICORDI (1865-1933) éditeur musical. 4 L.A.S., février-mars 1898, à Paul Taffanel, avec minutes brouillons de réponse et 2 billets a.s. de ce dernier ; 10 pages in-8, dont 2 sur cartes pneumatiques, et 2 in-4 (en-tête...

Estimation : 1 000 / 1 200
Adjudication : Invendu
Description
Officine G. Ricordi)..Intéressante correspondance sur la création des Pièces sacrées de Verdi à Paris..Paris 24 février. Étant à Paris pour quelques jours, il souhaiterait s’entretenir avec lui au sujet de leur projet commun. 4 mars. Il vient de recevoir une lettre de Verdi qu’il souhaiterait lui communiquer. [Milan] 8 mars. Résumé de son entretien de la veille au soir avec Verdi : « Il est absolument convaincu que la disposition de l’orchestre et du chœur telle qu’elle est présentement est défectueuse et ne se prête aucunement à l’exécution de ses morceaux. Les chœurs assis et qui ne chantent pas tournés du côté du public ne produiront jamais un grand effet : les violons, cachés plus ou moins par le chœur, ne pourront avoir une grande sonorité et au lieu de soutenir le chœur ou de l’accompagner ils seront absorbés ou couverts par celui-ci. Le Maître propose donc la disposition dont je vous accompagne une esquisse [joint le plan dessiné montrant la disposition de l’orchestre et des choeurs]. Il dit que vous n’ayez à vous occuper aucunement de la difficulté d’avoir le juste ensemble du chœur dans le Stabat : il est sûr que vous l’obtiendrez. Dans bien d’opéras le chœur est disposé de chaque côté de la scène (final d’Aïda) et pourtant l’ensemble en est parfait. Et quelquefois dans un morceau instrumental ne doit-on pas obtenir la simultanéité d’instruments placés à de grandes distances ? […] La disposition de l’esquisse pourra, et devra je le pense, être changée dans quelques détails par vous qui connaissez mieux que tous la capacité de la scène et de l’estrade, mais le Maître tient absolument à avoir le chœur debout, tourné vers le public et tout l’orchestre ramassé dans le milieu. […] Verdi tient à ce que ces compositions sacrées soient présentées, pour la première fois, dans les conditions les plus favorables, d’autant plus que l’exécution de Paris devra servir de modèle aux exécutions qui se préparent en Italie, en Allemagne et en Angleterre »… 12 mars. « Le Maître a été enchanté de voir que vous feriez ce qu’il désirait si vivement […] Maintenant il faudrait au plus vite décider une autre grave question : celle des artistes qui chanteront la Prière », notamment le mezzo-soprano » ; il pense à Wyns… On joint 3 télégrammes de Ricordi ; 3 L.A.S. de Giulio Ricordi à Taffanel (3 et 14 mars 1898, envoi des partitions corrigées pour le concert) ; plus quelques brouillons ou minutes de réponses de Taffanel.
Partager