COCTEAU, Jean. Le Cap de Bonne Espérance. Poème. Paris, Editions de La Sirène, 1919. Petit in-12 carré (162 x 124 mm) de (74) ff. (le premier et le dernier sont blancs) : demi-maroquin bleu nuit, dos à nerfs, couverture et dos conservés, non...
Estimation :
3 000 / 4 000 €
Adjudication :
3 509 €
Description
rogné, tête dorée (P.-L. Martin).
►Édition originale.
Tirage limité à 510 exemplaires, celui-ci sur papier bouffant (n° 445).
Le premier poème "moderniste" de Jean Cocteau, sa véritable entrée en poésie. L'ouvrage, en chantier depuis 1915, s'inspire de la figure de Roland Garros : le grand aviateur, ami de Cocteau, venait de trouver la mort en octobre 1918 (l'achevé d'imprimer est daté du 7 décembre de la même année).
C'est dans ce livre, le premier dont il ait donné des lectures avant publication – Paul Morand
a consigné ses impressions d'auditeur dans son journal –, que Cocteau s'affranchit définitivement de la "forme fixe". Délaissant le style de ses productions juvéniles et la manière synthétique des poètes liés à la revue Nord-Sud, il inaugure ici un "genre épique renouvelé", acrobatique et déstructuré, qui semble s'inspirer à la fois des expériences futuristes et du Coup de dés mallarméen (mais Cocteau récusera toujours ces influences, réaffirmant en plusieurs occasions l'originalité
de son projet).
Envoi de l'auteur sur le faux-titre :
à Colette
son admirateur
et son ami
Jean Cocteau
Janvier 1919
■Ce précoce témoignage d'admiration ne se démentira pas : à la mort de Colette, en 1954,
son ami Jean Cocteau lui consacrera un texte admirable, sans doute l'un des plus beaux portraits d'écrivain qu'il ait jamais composés.
En français dans le texte, n° 352, notice de Thierry Bodin : "Œuvre moderne par ses collages, ses trouvailles typographiques, son simultanéisme et sa dynamique, où l'on peut déceler l'influence d'un Cendrars et d'un Apollinaire..." –
P. Caizergues, notice, in : Cocteau, Œuvres poétiques, Bibliothèque de la Pléiade, 1999, p. 1561.
►Édition originale.
Tirage limité à 510 exemplaires, celui-ci sur papier bouffant (n° 445).
Le premier poème "moderniste" de Jean Cocteau, sa véritable entrée en poésie. L'ouvrage, en chantier depuis 1915, s'inspire de la figure de Roland Garros : le grand aviateur, ami de Cocteau, venait de trouver la mort en octobre 1918 (l'achevé d'imprimer est daté du 7 décembre de la même année).
C'est dans ce livre, le premier dont il ait donné des lectures avant publication – Paul Morand
a consigné ses impressions d'auditeur dans son journal –, que Cocteau s'affranchit définitivement de la "forme fixe". Délaissant le style de ses productions juvéniles et la manière synthétique des poètes liés à la revue Nord-Sud, il inaugure ici un "genre épique renouvelé", acrobatique et déstructuré, qui semble s'inspirer à la fois des expériences futuristes et du Coup de dés mallarméen (mais Cocteau récusera toujours ces influences, réaffirmant en plusieurs occasions l'originalité
de son projet).
Envoi de l'auteur sur le faux-titre :
à Colette
son admirateur
et son ami
Jean Cocteau
Janvier 1919
■Ce précoce témoignage d'admiration ne se démentira pas : à la mort de Colette, en 1954,
son ami Jean Cocteau lui consacrera un texte admirable, sans doute l'un des plus beaux portraits d'écrivain qu'il ait jamais composés.
En français dans le texte, n° 352, notice de Thierry Bodin : "Œuvre moderne par ses collages, ses trouvailles typographiques, son simultanéisme et sa dynamique, où l'on peut déceler l'influence d'un Cendrars et d'un Apollinaire..." –
P. Caizergues, notice, in : Cocteau, Œuvres poétiques, Bibliothèque de la Pléiade, 1999, p. 1561.
