MAROT, Clément. Les Oeuvres de Clement Marot, de Cahors, Vallet de la Chambre du Roy. Lyon, Guillaume Rouillé, 1548. Petit in-8 (123 x 80 mm) de (16) ff. et 527-32-127-175 pp. : veau fauve, dos à nerfs orné de filets et fleurs de lys, plats...
Estimation :
10 000 / 15 000 €
Adjudication :
28 824 €
Description
recouverts d'un beau décor à entrelacs et à la cire formé de rubans verts, blancs, marron et amande sertis de filets dorés ; au centre des plats :
marque d'appartenance "Gosvinus / de Mers=/sen" en capitales italiques dorées à l'intérieur d'un décor de filets courbes et rinceaux ; coupes ornées, tranches dorées et ciselées (reliure de l'époque).
►La première des éditions des Œuvres publiées par Guillaume Rouillé.
Imprimée en 1546, elle a été remise en vente en 1548 avec un titre renouvelé. On trouve à la suite des œuvres l'Enfer de Marot et le corpus des Traductions (avec titre particulier à la date de 1547), comprenant notamment les Pseaumes de David en pagination séparée.
►Exemplaire réglé et avec de bonnes marges, revêtu d'une élégante reliure parisienne à la cire avec marque d'appartenance et tranches ciselées.
Sauf erreur, cette reliure n'a été décrite qu'une seule fois, par Ilse Schunke, dans un article publié en 1958. Se basant sur des évidences esthétiques, l’historienne allemande a attribué à un artiste inconnu ce décor qu'elle a mis en rapport avec celui d'autres reliures exécutées pour Thomas Wotton et Diane de Poitiers. Mme Schunke baptisa ce nouveau relieur "Maître de Goswin de Merssen", du nom du probable possesseur frappé en lettres dorées sur les plats.
Presque en même temps, l'examen d'un Cicéron en trois volumes conservé à la Broxbourne Library (Lyon, 1547), dont une des reliures présente une structure de décor très semblable à celle de ce Marot, a conduit Howard M. Nixon à attribuer le petit groupe cicéronien à un atelier parisien travaillant pour le grand bibliophile anglais Thomas Wotton (1521-1587).
Enfin, Mirjam M. Foot a classé les trois Cicéron de Wotton dans un groupe de reliures sortant de l'atelier baptisé "Wotton's binder C" ("Wotton's binder IIB" selon la typologie de Howard
M. Nixon), atelier à qui l'on doit vraisemblablement attribuer, en l'état actuel des connaissances, cette reliure à la marque de "Goswin de Merssen".
Les pages 113 à 128 des Pseaumes et les pages 113 à 176 des Traductions ont été interverties à l'époque de la reliure ; restaurations aux mors.
Provenance :
•"Gosvinus de MERSSEN" (marque d'appartenance frappée sur les plats). – Firmin-Didot, cat. 1878, n° 249 (acquis par le libraire Adolphe Labitte, comme indiqué dans le catalogue).
•R.E. CARTIER (ex-libris).
Tchemerzine-Scheler, IV, 469. – I. Schunke "Wotton, Diana von Poitiers und der Meister des Goswin von Merssen", in : Philobiblon, 2e année, fasc. 4, nov. 1958, pp. 287 à 292, avec reproduction du plat supérieur. – H.M. Nixon. Styles and Designs of Bookbindings, 1956, pp. 60-63, n° 28. – M. M. Foot, The Henry Davis Gift, I, 1978, rééd. 1982, p. 151.
marque d'appartenance "Gosvinus / de Mers=/sen" en capitales italiques dorées à l'intérieur d'un décor de filets courbes et rinceaux ; coupes ornées, tranches dorées et ciselées (reliure de l'époque).
►La première des éditions des Œuvres publiées par Guillaume Rouillé.
Imprimée en 1546, elle a été remise en vente en 1548 avec un titre renouvelé. On trouve à la suite des œuvres l'Enfer de Marot et le corpus des Traductions (avec titre particulier à la date de 1547), comprenant notamment les Pseaumes de David en pagination séparée.
►Exemplaire réglé et avec de bonnes marges, revêtu d'une élégante reliure parisienne à la cire avec marque d'appartenance et tranches ciselées.
Sauf erreur, cette reliure n'a été décrite qu'une seule fois, par Ilse Schunke, dans un article publié en 1958. Se basant sur des évidences esthétiques, l’historienne allemande a attribué à un artiste inconnu ce décor qu'elle a mis en rapport avec celui d'autres reliures exécutées pour Thomas Wotton et Diane de Poitiers. Mme Schunke baptisa ce nouveau relieur "Maître de Goswin de Merssen", du nom du probable possesseur frappé en lettres dorées sur les plats.
Presque en même temps, l'examen d'un Cicéron en trois volumes conservé à la Broxbourne Library (Lyon, 1547), dont une des reliures présente une structure de décor très semblable à celle de ce Marot, a conduit Howard M. Nixon à attribuer le petit groupe cicéronien à un atelier parisien travaillant pour le grand bibliophile anglais Thomas Wotton (1521-1587).
Enfin, Mirjam M. Foot a classé les trois Cicéron de Wotton dans un groupe de reliures sortant de l'atelier baptisé "Wotton's binder C" ("Wotton's binder IIB" selon la typologie de Howard
M. Nixon), atelier à qui l'on doit vraisemblablement attribuer, en l'état actuel des connaissances, cette reliure à la marque de "Goswin de Merssen".
Les pages 113 à 128 des Pseaumes et les pages 113 à 176 des Traductions ont été interverties à l'époque de la reliure ; restaurations aux mors.
Provenance :
•"Gosvinus de MERSSEN" (marque d'appartenance frappée sur les plats). – Firmin-Didot, cat. 1878, n° 249 (acquis par le libraire Adolphe Labitte, comme indiqué dans le catalogue).
•R.E. CARTIER (ex-libris).
Tchemerzine-Scheler, IV, 469. – I. Schunke "Wotton, Diana von Poitiers und der Meister des Goswin von Merssen", in : Philobiblon, 2e année, fasc. 4, nov. 1958, pp. 287 à 292, avec reproduction du plat supérieur. – H.M. Nixon. Styles and Designs of Bookbindings, 1956, pp. 60-63, n° 28. – M. M. Foot, The Henry Davis Gift, I, 1978, rééd. 1982, p. 151.
