Lot n° 16

[ARMÉE des PRINCES]. Lettre d’un soldat, au Comte de Maupeou, officier sup. dans la compagnie d’ordonnance d’hommes d’armes à pied en cantonnement à Bendorf près Coblentz. Trèves, 30 juin 1792. 3 pp. bi-feuillet petit in-4, adresse au...

Estimation : 150
Description
verso avec marque postale.


Correspondance d’un colon de la Guadeloupe engagé dans l’Armée des Princes ; (…) Nous étions menacé par des nouvelles particulières d’avoir pour gouverneur de la Guadeloupe, Mons. Collot ami de Brissot et élève de Robespierre. C’en était fait de notre isle, si c’eut été vrai (…).
Heureusement qu’elle a tournée autrement et nous n’aurons pas le bonheur de posséder chez nous Collot l’ami de Brissot. Il y a tout lieu de croire que le Roy ne changera pas les Gouverneurs en place et que quand meme cela arriverait, les colonies ne recevraient pas les nouveaux promus. Il est parti par toute les postes de l’Europe des lettres pour engager nos colons à recevoir à coups de canon ceux qui leurs seraient envoyés de France pour établir l’administration sur un pied conforme aux principes jacobite. Comme cette menace est connue à Paris, peut-être nous sauvera-t-elle ? (…)
Il est heureux que les troupes royales vont bien et que les recrues arrivent ; il le prie de l’informer à propos de nouveaux cantonnements et de l’entrainement des troupes ; Les officiers sont-ils tenues de loger dans le cantonneme nts où se trouve leur compagnie ? dans ce cas, s’est-on arrangé par compagnie de la même brigade pour vivre aux mêmes auberges ? Exerce-t-on le corps à tirer à la cible ?
L’instruction est-t-elle commencée ? exerce-t-on par compagnie ou par brigade ? (…).
Il poursuit à propos de la vie des émigrés à Trèves : La société de Trèves ne fait plus que chanter. Les petites amies de chaque société particulière ne sont plus occupées que d’ariettes, duos, trios et on se donne grande peine à bien apprendre, on répète cent fois. Le jour du concert arrive, on y va plein de confiance, on arrive chez Mme la Capitaine Chamisot (…).
On va, dit-on procédé au renvoy d’un M. Champenois qui a contracté ici la mauvaise habitude des cabarèts. Il passe ses après dîner couché dans un ruisseau et n’en sort que pour, le sabre à la main, aller combattre les bornes placées au coin de rue (…).
On le juge actuellement. Il ya beaucoup trop de gens compatissant au sort d’un gentilhomme de cette espèce. Le Gal Martange désire qu’on patiente (…).
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