Hugues-Bernard MARET. 1763-1839. Homme d’Etat, diplomate, fut échangé contre la fille de Louis XVI, secrétaire de Bonaparte, Duc de Bassano. L.A.S. au citoyen Merlin, Président du Directoire exécutif. S.l.n.d. (Naples, 1798). 1 pp. ½ in-4.
Estimation :
300
Description
►Très belle lettre « personnelle » de Maret demandant d’être rétabli à son poste d’ambassadeur à Naples. C’est en 1793 que Maret avait été nommé plénipotentiaire de la République, grâce à l’appui de son ami Lebrun-Tondu. En traversant le Piémont pour se rendre à son poste, il avait été arrêté avec Semonville et fait prisonnier par les Autrichiens. Il fut échangé en 1795 contre la Princesse Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI, dernière survivante de la prison du Temple.
J’ai été nommé à la mission diplomatique de Naples il y a cinq années.
Ma nomination m’a dévoué successivement à de longues souffrances et aux angoisses d’une détresse qui dure encore. Je demande aujourd’hui à toucher enfin au poste dont j’ai payé si cher l’expectative (…).
La Cour de Naples me repoussa, me poursuivant comme un être dangereux envoié par un gouvernement dont les desseins étaient coupables (…).
Quant à moi, dont les titres par leur nature sont assez publics et qu’on n’accuse peut-être ni d’impéritie, ni d’ignorance, qui me justifiera aux yeux des Républicains dont j’ambitionne l’estime et qui savent apprécier votre justice, si malgré mes efforts, je reste dans la foule des citoyens inutiles. J’ai employé, citoyen Président, la formule du « pour vous seul » afin de fixer plus particulièrement mes regards (…).
Apostille signée de Merlin, qui renvoie la lettre au ministre des Relations extérieures (Talleyrand).
J’ai été nommé à la mission diplomatique de Naples il y a cinq années.
Ma nomination m’a dévoué successivement à de longues souffrances et aux angoisses d’une détresse qui dure encore. Je demande aujourd’hui à toucher enfin au poste dont j’ai payé si cher l’expectative (…).
La Cour de Naples me repoussa, me poursuivant comme un être dangereux envoié par un gouvernement dont les desseins étaient coupables (…).
Quant à moi, dont les titres par leur nature sont assez publics et qu’on n’accuse peut-être ni d’impéritie, ni d’ignorance, qui me justifiera aux yeux des Républicains dont j’ambitionne l’estime et qui savent apprécier votre justice, si malgré mes efforts, je reste dans la foule des citoyens inutiles. J’ai employé, citoyen Président, la formule du « pour vous seul » afin de fixer plus particulièrement mes regards (…).
Apostille signée de Merlin, qui renvoie la lettre au ministre des Relations extérieures (Talleyrand).
