Lot n° 56

GASQUET (Joachim). 4 missives, soit : 3 autographes signées et une dictée à son épouse Marie avec apostille autographe signée. 1910-1921 et s.d. – Paris, 10 mars 1910.

Estimation : 400 / 500
Adjudication : Invendu
Description
« ... Je vais lire le Michelet. Merci. »
Élie Faure avait fait paraître cette étude le 1er novembre 1909 dans le périodique Portraits d'hier, et l'intégrerait en 1914 dans son recueil Les Constructeurs.

▬ S.l.n.d. Lettre comprenant un poème de 5 quatrains :
« Ami, grand, sublime ami, j'ai passé la nuit à lire votre livre, votre livre... et à l'aube, voici : Les yeux fermés, les mains ouvertes, / Bouddha sans rêver m'a souri... / Non. Non. Coupez les palmes vertes. / C'est dans la sève qu'est l'esprit... ». – Paris, [1919].
« J'ai achevé mon livre sur la guerre [Les Hymnes, 1919]. Je voudrais vous le montrer. Ce sont neuf grandes hymnes, d'une technique toute nouvelle. J'ai essayé pour dire ces terribles, sublimes et tendres émotions, de trouver une matière plastique qui leur corresponde, une "matière poétique".

Vous verrez. "L'Hymne au vin" vous est dédiée.
Je veux que le nom de ceux que j'aime et admire soient mêlés à cette œuvre où j'ai mis toute mon âme. Le livre paraîtra en novembre... »

▬ Paris, 1er mai 1921. Lettre écrite 5 jours avant sa mort :
« [Dicté à sa femme :] On se décide à m'opérer... J'en suis très content car je pourrai enfin reprendre ma vraie vie. J'emporte avec moi votre "Histoire de l'art" et votre Napoléon. Je l'ai déjà commencé. Quel grand livre ! Comme c'est beau ! Comme c'est vous !
[De sa main :] Sentez bien combien je vous aime. Je vous embrasse fraternellement... »
Joachim Gasquet avait épousé la femme de lettres Marie Girard, filleule de Frédéric Mistral.

▬ Joint :
• MAGALLON (Xavier de). Lettre autographe signée à Élie Faure. Paris, 22 avril 1922. Le félibre évoque la Société des amis de Joachim Gasquet, qui venait de voir le jour, et le texte d'Élie Faure, qui devait être lu à une cérémonie d'anniversaire funèbre.
Partager