Lot n° 117

STEINLEN (Théophile Alexandre). 6 missives (5 autographes signées, une autographe), soit 3 lettres et 3 cartes, adressées à Élie Faure. 1903-1905 et s.d.

Estimation : 500 / 600
Adjudication : 500 €
Description
▬  Paris, 16 janvier 1903.
« Je suis absolument honteux... de n'avoir pas répondu encore à la très aimable lettre par laquelle vous avez bien voulu exprimer l'intérêt que vous prenez à mon travail. Vous me demandiez où il vous serait possible de voir de ma peinture et aussi si l'exposition que je projette allait avoir lieu bientôt – deux points sur lesquels je suis quelque peu embarrassé de vous répondre. Si quelque bon vent vous conduisait un jour dans nos parages et qu'il vous plaise de frapper à ma porte, j'aurais grand plaisir à faire votre connaissance et à causer de ce qui nous intéresse.
J'ai suivi avec grande joie vos beaux articles de L'Aurore sur l'art contemporain et votre belle et saine manière de le sentir me ravit... »

▬ Paris, 13 mars 1903.
« Je n'ai pas oublié votre aimable proposition. Si je n'avais pas répondu à votre seconde lettre, c'est que j'attendais le retour de la plus grosse part des dessins que j'ai envoyés au commencement de l'année à la Sécession de Berlin [il y avait exposé plus d'une centaine d'œuvres] (il faut d'ailleurs que j'attende encore, ça se promène à Hambourg, pour l'instant). Mais j'ai réuni quelques bouts de toile en vue de la visite que [la revue] "L'Art pour tous" doit faire à mon atelier dimanche. Si vous-même... trouviez quelques instants libres un de ces prochains jours et que vous vouliez bien me prévenir, je me ferai un plaisir de vous attendre... »

▬ S.l., [1903].
« Toute ma reconnaissance, cher... il me semble qu'à vous adressé, le vocable Monsieur m'écorcherait la plume. Voulez-vous me permettre de dire ami tout bonnement – vous êtes de ceux dont même avant de les connaître on sent la sympathie.
J'ai su par notre cher et bon Nadar que vous apparteniez à cette admirable famille des Reclus – ça ne m'a pas étonné... »

Écrit au verso d'une belle invitation lithographiée illustrée d'un profil de chat, à son exposition « d'ouvrages peintes, dessinés ou gravés [...] installée 32 place St-Georges » à Paris de novembre à décembre 1903.

▬ S.l., « mardi », [novembre ou décembre 1904].
Sur le banquet en l'honneur du peintre Eugène Carrière, organisé par Élie Faure et tenu le 20 décembre 1904 sous la présidence de Rodin :
« Certainement... Je veux être de tout ce qui sera fait en l'honneur de Carrière – j'irai d'ailleurs, lundi prochain, chez Franz Jourdain, et ce me sera un plaisir que vous y rencontrer... » (1 p. in-12).

▬ S.l., [1905].
« Mercredi 18, mêmes heures, réunion plus intime... »
Au recto d'une carte d'invitation imprimée au vernissage le 19 octobre 1905 de l'exposition « L'Art à la taverne de Paris » réunissant des peintures de Steinlen, Chéret, Léandre, Willette, etc.

▬ [Paris], s.d.
Carte de visite avec signature gravée sur cuivre complétée de quelques mots autographes.
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