Description
▬ ANDRÉ (Albert).
Lettre et carte autographes signées du peintre, qui fut l'ami d'Auguste Renoir. [Paris, 29 septembre 1907] :
« Si vous avez le temps demain ou après, passez donc chez Renoir. Sa femme est tombée par terre il y a une quinzaine de jours et on lui a dit qu'elle devait avoir l'os du bras fêlé !... Renoir m'a demandé si je connaissais un médecin des hôpitaux et j'ai pensé à votre frère [le chirurgien Jean-Louis Faure]. Enfin, vous verrez. »
▬ S.l., [janvier 1909] :
« Merci... du beau livre d'étrennes que vous nous avez envoyé [probablement Eugène Carrière, paru à la fin de 1908]... Je n'ai fait encore que le parcourir et y ai déjà trouvé de nombreuses traces de cette générosité et de cette chaleur de sentiments qui vous font aimer... » Au verso, un dessin à la mine de plomb.
▬ ASTIÉ (Hector).
2 lettres autographes signées.
Le peintre et sculpteur adresse des éloges à Élie Faure sur ses ouvrages (1932) et une belle profession de foi artistique (1937).
▬ CARO-DELVAILLE (Henry).
Lettre autographe signée du peintre.
S.l.n.d. « Ton livre est très beau. c'est mieux que de l'histoire, c'est un généreux poème lyrique de l'art à travers les temps... »
▬ CYR (Georges).
Lettre autographe signée. Beyrouth, 6 novembre 1934.
Très belle lettre dans laquelle le peintre évoque l'ouvrage d'Élie Faure Ombres solides, paru en cette année 1934, et critique la vie artistique à Beyrouth, inféodée, selon lui, à un surréalisme superficiel.
▬ DELAW (Georges).
Correspondance de 15 missives (14 autographes signées et une manuscrite), soit 10 lettres et 5 cartes, dont 3 illustrées (une avec des découpages, 2 avec des dessins originaux). 1907-1923 et s.d. Une des lettres montée sur papier. Le peintre, décorateur et illustrateur, une des figures du Lapin-agile, a écrit ici une correspondance amicale, généralement enjouée, parfois écrite aux fins de demander des services médicaux. Les lettres de la guerre sont plus dramatiques. Les illustrations représentent des personnages caricaturaux et un paysage de fermes.
▬ DESPIAU (Charles).
Ensemble de 6 missives (5 autographes signées et une signée), soit : 4 lettres et 2 cartes. 1923-1930.
Correspondance artistique et amicale du sculpteur et dessinateur.
▬ Paris, 23 avril 1923 :
« Je serais très heureux que vous fassiez figurer un de mes bustes dans votre nouvelle édition que vous préparez de votre Histoire de l'art. Je vous ai fait envoyer une photo du portrait de Mme Derain... »
▬ Paris, 25 janvier 1924 :
« ... J'ai fait surmouler le buste de votre fille [Marie-Zéline dite Zizou]. J'ai encore besoin d'une ou deux séances avant de l'envoyer au fondeur et je vous serais obligé de m'aviser du jour où mademoiselle Faure viendra... »
▬ Paris, 23 mai 1927 :
« Merci pour votre bel ouvrage "L'Esprit des formes"... »
▬ Paris, 10 décembre 1930 :
« ... Le buste de Zizou est revenu de Venise. Quand viendrez-vous le chercher... Ou le ferez-vous prendre ?... »
▬ ESPAGNAT (Georges d').
Lettre autographe signée. S.l., « dimanche ». Le peintre et illustrateur accuse réception d'un article d'Élie Faure et dit le transmettre à Remi de Gourmont pour publication en périodique.
▬ GRIMARD (Max). Lettre autographe signée. S.l., 30 mars 1903. Longue lettre du peintre, fils d'un ami d'Élie Reclus (oncle d'Élie Faure), concernant le compte rendu d'Élie Faure sur le Salon d'automne où il exposait.
▬ GUÉRIN (Charles). Carte de visite autographe signée. Paris, s.d. Le peintre lui adresse un bel éloge :
« Je vous remercie vivement de l'envoi de votre livre que j'ai lu avec le plus grand intérêt & qui m'ouvre sur l'évolution de l'art un horizon insoupçonné jusqu'alors. C'est autant l'œuvre d'un poète que celle d'un amoureux des arts, c'est très sain & très clair et d'un style passionné et souvent grandiose dont j'entends encore la musique... »
▬ LAFITTE (Paul).
Lettre autographe signée. Sceaux, 1er août 1914. Dans ce message à valeur testamentaire, le peintre évoque la postérité de ses œuvres après sa mort. Élie Faure avait préfacé un recueil de dessins de lui paru en 1910.
▬ LOMBARD (Alfred).
Lettre autographe signée. [Marseille], s.d. Lettre tachée incomplète du début. Le peintre donne rendez-vous à Élie Faure à son atelier et lui indique un concert de Berlioz par l'Association des Concerts classiques de la ville.
▬ MAHN (Berthold).
Carte autographe signée, avec apostille autographe signée par l'écrivain Georges Duhamel. Alger, 18 mars 1926. Il dit entre autres avoir rencontré le peintre Eugène Corneau, « en bon état et travaillant bien ».
▬ MEUNIER (Constantin).
Carte autographe signée. Bruxelles, 13 février 1905.
« En réponse à votre appel au bénéfice des victimes du tsarisme, j'ai l'honneur de vous envoyer un profil en plâtre, Mineur... »
Peintre et sculpteur belge, socialiste engagé, Constantin Meunier consacra une grande part de son travail au monde ouvrier. Élie Faure l'avait sollicité pour participer à la tombola qu'il organisait en faveur des familles des révolutionnaires tués en Russie lors du « dimanche rouge » le 22 janvier 1905.
▬ PACH (Walter).
Ensemble de 12 missives autographes signées, en français, soit : 11 lettres et une carte. Le peintre, critique, historien d'art et pédagogue américain avait découvert l'art moderne à Paris avant la Première Guerre mondiale, se liant notamment avec les membres de la « Section d'or ». Il publia des traductions anglaises des textes d'Élie Faure, notamment de l'Histoire de l'art en 1924.
4 des présentes lettres sont adressées à Élie Faure. 1935-1937.
Il parle ici d'Élie Faure, de ses propres textes, de son enseignement, évoque Jacques Villon, Van Gogh, Barye, Delacroix, etc.
Par exemple : Bowdoin College à Brunswick dans le Maine, 16 avril 1936 :
« ... Je continue à regarder Marcel DUCHAMP (que j'associe avec vous) comme l'homme étant allé le plus loin dans l'évolution cubiste (si c'est le mot pour la direction – lui ne l'accepte pas)... ». – New York, 19 janvier 1937 : « Nous avons eu une exposition de DERAIN qui était grandiose. Celle des surréalistes m'a convaincu que leur piste ne mène pas aux vraies valeurs – qui sont toujours accessibles : le but de la peinture étant toujours le même, et les conditions actuelles n'étant pas plus défavorables que celles de bien d'autres époques qui ont produit de belles choses... »
Les 8 autres lettres de Walter Pach, sont adressées à la veuve d'Élie Faure, Suzanne Gilard, et à leur fils l'architecte Jean-Pierre Faure (dont une avec apostille autographe signée de la première épouse de Walter Pach, Madgalene Frohberg), 1936-1958.
Elles concernent les œuvres d'Élie Faure,
▬ les aspérités de la vie d'artiste de Walter Pach, évoquent l'architecte américain Antonin RAYMOND (collaborateur de Frank Lloyd Wright),
▬ le sculpteur Jacques LIPCHITZ,
▬ la décadence d'un certain art moderne qui démarque PICASSO, etc. Par exemple, New York, 25 décembre 1938 :
« ... Avec la difficulté étrange qu'a Diego RIVERA pour la correspondance, je me demande s'il vous a écrit que sa femme [Frida KAHLO] vient à Paris. Elle part de New York le 5 janvier pour descendre chez André BRETON et sa femme qu'elle a connus lors de leur visite au Mexique. Je lui donnerai votre adresse, si elle ne l'a pas... Elle va être un peu perdue à Paris, ne connaissant personne, sauf les Breton, ignorant complètement le français (son anglais est parfait, et vous pouvez lui écrire et causer dans cette langue). C'est une personne tout à fait admirable, d'une intelligence rare, avec le charme de son pays – et puis un talent de peintre très exceptionnelle. Elle va faire une exposition à Paris... Frida a des souvenirs du passage de M. Faure au Mexique que son mari ne vous a pas, sans doute, écrits... » – New York, 20 septembre 1955 : « ... Je ne crois pas vous faire de la peine si je vous répète les mots que Salomon Reinach m'a dits en sachant que j'étais le traducteur d'Élie Faure. Vous devez être bien préparé par ce que vous avez entendu sur cet homme qui "savait tout et ne comprenait rien". Il disait : "Ah, ce style, ce style !!! Du reste, c'est sa seule qualité"... » Etc.
▬ Joint, 3 pièces :
• 2 lettres de Jean-Pierre Faure à Walter Pach, soit un brouillon autographe (Alger, février 1935 d'après une note manuscrite postérieure d'une autre main) et une copie dactylographiée (Alger, 21 mai 1935), ainsi qu'une une lettre de la revue The Architectural Forum à Walter Pach au sujet d'un livre de Jean-Pierre Faure (New York, 12 août 1935).
• Willette (Alfred).
2 cartes autographes signées. Paris, 7 décembre 1904, le peintre, caricaturiste et affichiste confirme sa participation au banquet organisé par Élie Faure en l'honneur du peintre Eugène Carrière le 20 décembre 1904, en précisant :
« Eugène Carrière est un grand artiste mais l'honneur d'avoir été en même temps que lui à... l'atelier Cabanel m'en fait particulièrement un ami très cher... »
Paris, février 1905 : il accepte d'envoyer un dessin pour la tombola organisée par Élie Faure en faveur des familles de révolutionnaires russes tués lors de la répression du « dimanche rouge ».