Lot n° 130

LITTÉRATEURS. – Ensemble de 42 lettres et cartes adressées à Élie Faure.

Estimation : 600 / 800
Adjudication : Invendu
Description
▬ ABRAHAM (Pierre).
Carte autographe signée. Vernet-les-Bains (Pyrénées-Orientales), 3 septembre 1931.
« ... Je voudrais que vous receviez à Pékin la trace des chaleureuses pensées que nous formons pour vous et pour votre voyage. Ce que vous dites de votre réception au Mexique ne m'étonne ni pour vous ni pour eux. Et je pense que les accueils émouvants ont dû et doivent se succéder autour de vous... »
Homme de lettres, Pierre Abraham Bloch, dit Pierre Abraham (1892-1974) dirigea notamment la revue Europe, et traduisit Bertolt Brecht.

▬ ANDLER (Charles).
Lettre autographe signée. S.l.n.d.
Belle et longue lettre sur Jules Michelet, chez lequel il affirme admirer « le grand artiste verbal » doué d'intelligence et du don de l'imagination, mais dit déplorer « un grand corrupteur des méthodes » adepte de « l'invention mélodramatique grossière ». Il formule plusieurs critiques sur l'essai consacré à Michelet par Élie Faure (1909, repris dans Les Constructeurs en 1914). Universitaire germaniste, socialiste, Charles Andler (1866-1933) publia notamment des traductions de Marx et Engels. C'est lui qui présenta Élie Faure à Jaurès.

▬ ARCOS (René).
Lettre autographe signée. Paris, 12 mai, 1923.
« On m'a dit... qu'une nouvelle édition de votre magnifique "Histoire de l'art" venait de paraître. Je serais bien heureux de la lire et d'en écrire à l'occasion... »
L'écrivain et journaliste René Arcos (1881-1959) dirigeait alors la revue Europe qu'il avait contribué à fonder.

▬ AUREL.
Lettre autographe signée. S.l., 6 décembre 1918.
La femme de lettres Aurélie de Faucamberge, dite Aurel disserte sur la solitude délétère de l'écrivain après avoir essuyé un refus d'Élie Faure qu'elle avait dû inviter à son salon littéraire (lettre fendue à la pliure).

▬ AVELINE (Claude).
Lettre autographe signée. Paris, 10 août 1937. « Merci de tout cœur... Vous avez écrit sur Bourdelle une page très importante, dont je ne partage pas absolument toutes les conclusions, mais qui mériteraient de figurer dans votre Histoire de l'Art. Je la transmets à [Louis] Martin-Chauffier, en le priant de vous faire parvenir des épreuves... »

▬ BEDEL (Maurice).
Lettre autographe signée. Paris, 9 janvier 1928. Sur son roman Jérôme, 60e latitude nord paru en 1927.

▬ BÉRAUD (Henri).
Lettre autographe signée. Paris, 24 octobre 1921. Dit accepter de participer à l'œuvre de soutien en faveur du peintre Francisco Iturrino organisée par Élie Faure.

▬ BRAGA (Dominique).
2 lettres autographes signées. Éloges de textes d'Élie Faure (Paris, 4 mai 1919), réflexions sur le machinisme à la suite d'un article Élie Faure (Paris, 4 mai 1921) :
« ... Je suis avec vous. Des imbéciles prétendent que la science a tué la religion. Or la science est venue parce que la religion mourait. La science est un acte de foi. De nos jours nous renouvelons le pari de Pascal. Les hypothèses de Poincaré, les équations d'Einstein ne sont qu'une série de paris... »
L'écrivain et journaliste Dominique Braga (1892-1975), proche des pacifistes et des futuristes, tint longtemps la chronique littéraire de la revue Europe.

▬ BUENZOD (Emmanuel).
7 lettres autographes signées. 1921-1936.
♦ Très belle correspondance littéraire dans laquelle l'écrivain et musicographe suisse adresse des éloges à Élie Faure pour ses ouvrages (Histoire de l'art, Regards sur la Terre promise) et évoque son propre travail (notamment La Fête des hommes), mais aussi Ramuz, Benjamin Constant, Amiel. Il s'insurge contre la Gazette de Lausanne qui, pour raisons religieuses, a refusé de publier une critique de lui sur Napoléon d'Élie Faure.

▬ CARCO (Francis).
Carte autographe signée. Étampes, 12 août 1916. Alors élève à l'école d'aviation militaire d'Étampes, il déplore la mort de son frère cadet devant Verdun, dit être impatient de recevoir l'Histoire de l'art d'Élie Faure, et s'exclame :
« Ah ! quand la guerre sera finie, quels beaux livres à écrire ! Quelle existence obstinée au travail... Mais !... »

▬ CASSOU (Jean).
2 lettre autographes signées de l'homme de lettres et critique d'art, qui dirigeait alors la revue Europe. Paris, 10 avril 1936 :
« Je prends, à la demande de nos amis J.-R. Bloch, Aragon, etc., la rédaction en chef d'Europe. Voulez-vous penser, pour un prochain n°, à un essai, aussi large et significatif que possible, sur une des grandes questions qui vous intéressent ? Ce qu'est et ce que deviendra l'activité artistique. Art collectif et art individuel. La notion de civilisation. Bref, j'aimerais de vous un article aussi retentissant que celui que vous aviez donné, je crois, à L'Amour de l'art, sur la mort de la peinture... ».
Paris, [1937] : il évoque les articles d'Élie Faure et de Luc Durtain qu'il publierait dans Europe en novembre 1937, chroniques intimes du 27 septembre 1935 rédigées pour l'ouvrage collectif imaginé par Gorki et Koltzow, intitulé Une Journée dans le monde entier.

▬ DOUMIC (René).
2 lettres autographes signées. 1901 et 1902. Le futur académicien demande un article sur l'usage des poisons dans l'histoire, puis suggère des amendements, pour une publication dans sa revue Lecture pour tous.

▬ FAGUS (Georges-Eugène Faillet, dit).
Lettre autographe signée. S.l., 4 octobre 1932. L'écrivain et critique aborde la question de la transmission ésotérique par tradition orale d'une révélation primitive, et déplore « l'universalisation sans contrepoids » de l'imprimerie et d'une tradition écrite « si aisément polluée ».

▬ FLEG (Edmond Flegenheimer dit Edmond). Lettre autographe signée. Paris, « 9 novembre » [1922]. L'écrivain et critique juif fait l'éloge du recueil d'essai d'Élie Faure L'Arbre d'Eden, et lui annonce l'envoi de son poème Le Mur des pleurs paru en 1919.

▬ FLEURY (Maurice de).
Lettre autographe signée. Paris, 25 avril 1926. Le psychiatre et homme de lettres fait part à Élie Faure de son admiration pour son ouvrage Montaigne et ses trois premiers nés : Shakespeare, Cervantès, Pascal paru en 1926.

▬ FRANCE (Anatole).
Carte de visite autographe. Langoiran (Gironde), s.d. Remerciements.

▬ GARNIER (Paul-Louis).
Lettre autographe signée. S.l., 25 avril 1910. L'écrivain, alors sous-chef de cabinet d'Alexandre Millerand au ministère des Travaux publics, adresse à Élie Faure des félicitations admiratives pour le premier volume de son Histoire de l'art, consacré à L'Art antique, paru l'année précédente.

▬ KAHN (Gustave).
Lettre autographe signée. S.l., [1919]. Concernant une critique de lui à transmettre à Marcel Sembat, sur le roman d'Élie Faure La Roue paru en 1919.

▬ MAGRE (Maurice).
Lettre autographe signée. [Paris, 10 mars 1919]. L'écrivain sollicite sa collaboration pour la revue littéraire La Rose rouge qu'il lancerait en mai.

▬ MARTIN Du GARD (Maurice). Lettre signée. Paris, 24 février 1933. L'écrivain et journaliste sollicite la collaboration d'Élie Faure à la revue Les Nouvelles littéraires qu'il dirigeait, et lui suggère un article sur Montaigne.

▬ MILLE (Pierre).
Lettre autographe signée. Paris, 18 avril 1910. L'écrivain et journaliste félicite Élie Faure pour le premier volume de l'Histoire de l'art (L'Art antique), avec réserves toutefois concernant le nombre de coquilles.

▬ MIOMANDRE (François Félicien Durand, dit Francis de).
2 lettres autographes signées de l'écrivain, critique et traducteur.
▬Paris, 3 mars 1911, en qualité de secrétaire de la revue L'Art et les artistes, concernant les légendes de deux gravures pour l'article d'Élie Faure sur l'art aztèque.
▬ Paris, 27 janvier 1924, avec déchirure angulaire : belle lettre sur Shakespeare, suscitée par la parution de l'essai d'Élie Faure sur l'écrivain élisabéthain dans La Grande Revue d'octobre 1923 à janvier 1924.

▬ ROSNY aîné (Joseph-Henri Boex, dit J.-H.). 4 lettres autographes signées. 1918-1930. L'écrivain fait l'éloge appuyé d'Élie Faure et de plusieurs livres de celui-ci, La Sainte face (1917), Montaigne et ses trois premiers nés : Shakespeare, Cervantès, Pascal (1926), Les Trois gouttes de sang (1929).

▬ SIRIEYX de VILLERS (Émilie).
2 lettres autographes signées. 1929 et s.d.
L'écrivain, critique musical et historienne d'art fait l'éloge d'Élie Faure sur qui elle dit souhaiter écrire une notice dans Les Célébrités d'aujourd'hui, et évoque ses propres ouvrages La Faillite du surhomme et la psychologie de Nietzsche et Lucie Delarue-Mardrus.

▬ VILDRAC (Charles Messager, dit Charles).
4 missives autographes signées, soit 2 lettres et 2 cartes. 1914-1931. Belle correspondance de l'écrivain et galeriste.
▬ Paris, 14 février 1914 : « J'organise à Nancy une exposition de peinture moderne : une soixantaine de tableaux de jeunes peintres intéressants et quelques de leurs aînés impressionnistes. Consentiriez-vous à ce que fût reproduite, en tête des catalogues, la belle préface que vous avez écrite il y a deux ans, pour le "Salon de mai", et qui parut dans "Le Feu" ?... »
▬ Saint-Tropez, 18 janvier 1921 : « Nous sommes venus ici une huitaine chez Signac. J'ai laissé à Paris, pour le reprendre bientôt avec joie, votre admirable volume de l'Histoire de l'art. Je n'ai fait encore qu'y plonger, ça et là, sans ordre mais avec avidité. Et je ne veux pas tarder à vous dire mon enthousiasme. Quel ferveur, quelle clairvoyance et quel lyrisme ! Il y a des pages qui sont d'un poète ému et émouvant. Renoir ! Cézanne ! Quels hommages. Vous pouvez être fier d'avoir entrepris et achevé un tel monument à l'art. Je ne doute pas que par lui tous ceux qu'attache et console la grandeur humaine, ne vous respectent et ne vous aiment... »
▬ Paris, 26 janvier 1926 : « Nous recevons votre "Montaigne et ses trois premiers nés" [Montaigne et ses trois premiers nés : Shakespeare, Cervantès, Pascal] au moment où nous faisons notre malle pour partir au Japon ! Nous emportons votre livre avec joie. Il sera un cher et précieux compagnon pendant la longue traversée. J'ai hâte de connaître vos méditations sur ces grandes figures-là ! Quand nous n'étions pas encore dans l'affairement du départ, j'ai relu vos belles pages de l'Histoire de l'art sur l'Égypte, où nous allons nous arrêter. Comme cela est merveilleusement pensé et pensé par un poète !... »
▬ [Paris], « samedi 16 » [mai 1931] : il répond à Élie Faure qui l'a interrogé sur le prix qu'il faut demander pour prononcer une conférence à Tokyo où lui-même l'a déjà fait.

▬ Joint,
•une copie dactylographiée, communiquée à Élie Faure, d'une lettre en allemand de Thomas Mann à l'éditeur Paul Aretz (Ettal, 13 janvier 1929), où il fait l'éloge du Napoléon d'Élie Faure dont Aretz venait de faire paraître la traduction allemande.
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