Lot n° 16

Victor Beaurgard. 1764-1810. Général. L.A.S. au citoyen Ministre de la Guerre. Laon, 15 octobre l’an 2e (1793). 4 pp. bi-feuillet in-folio.

Estimation : 150 / 200
Adjudication : Invendu
Description
Longue lettre justificative de Beaurgard qui vient d’être suspendu de ses fonctions de général de brigade, se posant en républicain sincère et véritable sans-culotte ; il est suspecté par la faute de ses ennemis, complices des aristocrates ; (…) C’est un crime à leur yeux que d’être sans culotte et de déjouer leur trames aristocratiques (…). Mes principes sont trop connus, il ne pouvait ataquer mes dispositions militaires puiqu’els avait été aprouvé par tous les généraux et les représentants du Peuple. Ils ne pouvait ataquer ma bravoure, j’étais tous les jours à la tête de mes patrouilles (…). La voix publique m’as apris que les motifs de ma suspension était d’avoir fait tirer le canon le jour que j’ai été parain d’un enfant sans Culotte. Le fait est : que je reçu une lettre de Dunkerque qui m’appris la victoire que nous venions de remporter sur les Anglais ; j’en donnais à l’instant lecture à la Société républicaine qui fit illuminer et moi tirer cinq coups de canon (… …). Ce qu’on lui reproche aussi, c’est d’avoir notamment empêcher les Autrichiens d’entrer dans les villes de ci-devant Guise et Vervins, apartenant autrefois au monstre de Condé et où il est encore désirer par la plus pard de ses habitants ; d’avoir fait mettre en état d’arestation 30 ci-devant et personnes suspect ; d’avoir fait changer le nom de Guise et substituer celui de Réunion-sur-Oise, d’avoir rétablie la Société populaire (…). Ses crimes n’en sont donc qu’aux yeux des ennemis de la République. Etc.
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