Lot n° 23

Emmanuel Berl. 1892-1976. Ecrivain journaliste. 7 L.A.S. à son cher François (Jean Effel). S.d. 13 pp. in-8 et in-4.

Estimation : 300 / 350
Adjudication : 280 €
Description
Correspondance amicale avec le dessinateur ; Mireille l’a tenu au courant de sa conversation avec Albert ; il n’y attache qu’une importance limitée car il pense ne rien écrire ni signer avant la parution de l’Histoire de l’Europe (…) ; il ne veut pas se mêler à des futilités, mais veut bien qu’il lui écrive pour ne pas le laisser vers les disputes, polémiques et brouilleries, dans une époque dont je déplore avant tout la hargne et la mé- chanceté (…). Il fait part encore de divers travaux, dont il charge Effel de corriger les épreuves avant de les pré- senter à Julliard ; Tâcher de voir les épreuves de L’In- nocence, dont il croit la 3e partie loupée ; Berl répète à plusieurs reprises qu’il n’a pas le goût des voyages ; Je voudrais prendre dans une confortable bibliothèque, mes quartiers de vieillesse. Mais je crains que vous ne soyez condamnés aux difficultés matérielles et poli- tiques jusqu’à la fin de nos jours (…). Dans une autre lettre, il mesure sa « solitude versaillaise » et combien il a été heureux avec lui et Pachon, rue Montpensier ; il évoque alors la vie à Paris ; il y a hausse sur le cyanure de potassium ; on va vers le ticket de poison (…). Il y a en France trop de faiblesse et de méchanceté pour faire supporter une occupation ou une révolution (…) ; il a reçu une lettre de Malraux qui a souffert d’une re- chute. A propos d’une dispute avec Pachon, la femme d’Effel ; Quittant Paris ce soir, je veux vous dire que je suis peiné d’être sans rapports avec vous depuis le Magazine filmé. Si rompu que je sois aux intermit- tences de la vie, je pense que vous devez nourrir contre moi quelques griefs (…) Il faut être ménagé de l’amitié si dérisoires que soient nos sentiments, nos futilités naturelles (…). Je ne suis pas moins contristé et déçu par Pachon que par vous (…). Etc.
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