Lot n° 146

Alphonse de Lamartine. 1790-1869. Ecrivain, homme politique. L.A.S. « Alfonse de Lamartine » à Madame **. St-Point, 6 avril 1825. 4 pp. bi-feuillet in-8, petite déchirure au 2e feuillet.

Estimation : 300 / 400
Adjudication : 420 €
Description
Belle lettre dans laquelle Lamartine fait part de ces dernières compositions. Il remercie d’avoir pensé à lui à l’occasion du dernier choix académique, mais lui- même n’y pense déjà plus : (…) Je ne tiens nullement à cette palme un peu flétrie par toutes les mains qui la décernent (…). C’était une œuvre de circonstance, la circonstance passée, cela n’a plus de prix (…). L’écrivain la réconforte dans sa douleur. Ce monde monde-ci n’est pas un mot vide de sens, il faut le chercher (…). A l’exception de cette lettre, il lui est impossible d’écrire en raison d’une fièvre qui dure depuis plus de cinq mois ; il ne peut lui envoyer de méchants vers, ils ne vous apprendront rien ; c’est un son qui caresse l’oreille et voilà tout. Il a simplement réussi à copier une petite plaisanterie poétique intitulée le dernier Chant de Childe Harold qu’il a remis à un libraire et qu’il lui adressera. J’envoye aussi un petit fragment composé pour le Sacre, mais j’y fais abnégation d’amour propre ; c’est une œuvre de conscience pour montrer que je ne suis ni libéral ni ingrat. Ainsi ne la lisez pas. J’irai peut-être ces tems-ci passer huit jours à Paris pour corriger ces horribles épreuves qui dégouteraient du métier (…). Il partira ensuite pour la Suisse et la Savoie avec Mme de Lamartine, mais n’est pas sûr de revenir à Paris en raison de sa fortune « trop exiguë ».
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