Lot n° 203

Paul de Musset. 1804-1880. Ecrivain, frère du poète Alfred. 2 L.A.S. à son éditeur Charpentier. S.l., mai-décembre 1858. 2 pp. ¼ et 3 pp. su bi-feuillet in-8.

Estimation : 700 / 800
Adjudication : 1100 €
Description
Sur l’élévation du tombeau du poète joint à une émouvante correspondance relative au souvenir de son frère Alfred, décédé un an plus tôt, évoquant Venise, George Sand, son amitié avec Victor Hugo, etc. 31 mai : Les frais d’érection du tombeau de mon frère se composent de deux mémoires ; celui du sculpteur et celui du marbrier. On me présente le premier ce matin. Puisque vous tenez à l’honneur de partager avec moi les frais du monument, Voici l’arrangement que je vous propose (…). Suit le détail du financement, dont avec une partie des droits de la réimpression du Voyage en Italie. 2 décembre ; attribuant la datation d’une ”petite pièce de vers” de son frère Alfred ; il a acquis la certitude que la pièce a été écrite en 1830 ; (…) Ce qui m’avait fait croire qu’elle était de 1834, c’est que mon frère, avant de tomber malade à Venise, a eu des hallucinations qui ressemblaient assez à ce tableau si riche de couleurs. Mais la coupe des vers, l’allure jeune, la manière où l’on sent l’influence de Hugo et de l’école romantique, prouvent que ce morceau est du même temps que les Contes d’Espagne (…). Il compare l’écriture des poèmes au manuscrit de Mardoche et demande de supprimer une note ajoutée ; Les éternelles allusions à l’Histoire de Venise (…) finiraient par assommer le public. Il y a autre chose que cela dans la vie de mon frère, et vous verrez bien par sa biographie, qu’on a donné trop d’importance à cet épisode. Ce n’est pas seulement une femme qui lui a fait mal, ce sont les femmes. J’efface donc Venise sur l’épreuve et je mets 1830 au lieu de 1834 (…). La seconde strophe rappelle la Ballade à la Lune, et il pourrait se faire que cette pièce de vers, que mon frère avait serrée dans un carton et complétement oubliée, ont été récitée en 1830 à V. Hugo et à ses amis. M. Sainte-Beuve pourrait s’en souvenir (…).
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