Lot n° 243

[Chute de Robespierre]. Manuscrit. S.l.n.d. (1795). 6 pp. in-folio, cachet « R.F. » au bonnet phrygien de l’an Ii ; forte moisissure concentrée sur le plat central entamant le papier mais avec légère perte.

Estimation : 400 / 500
Adjudication : Invendu
Description
Virulent plaidoyer contre Robespierre et son parti, prononcé à l’assemblée au moment de la réaction thermidorienne et du procès des 4 députés Collot d’Herbois, Billaud, Barère et Vadier par la commission des 21 ; En remplissant le devoir pénible que la fatalité de nos destinées nous impose dans ce moment, je déclare que je ne cherche à plaire à aucun partie ; je les détteste tous parce qu’ils sont tous le résultat des passions les plus viles (…) et comme la seule cause des malheurs de la Patrie. Suit une réponse contre Carnot ; Non, nous n’étions pas libres, répondrai- je à Carnot (…). Oui, tu nous le dis, il fallait mourir à notre poste plutôt que de souffrir que le Peuple fut opprimé ! Mais combien d’hommes énergiques sont morts sous le couteau des assassins (… ). Il dénonce encore les pressions, les huées et vociférations au moment des discours de l’opposition, faisant allusion notamment à « l’audace » de Danton.. Comment aurions nous pû nous opposer à vos mesures liberticides, nous que vous aviez écarté de tous les comités (…). Les commissions populaires ont été l’arme la plus perfide (…). Nous voulions envoyer dans les départemens des vrais républicains (…). L’on n’y a envoyé que des assassins qui n’ont consulté que les vengeances particulières et les passions du parti qu’ils servaient (…). L’on n’y a envoyé que la terreur et la mort (…). Il est bien étrange de les entendre se vanter d’avoir terrassé Robespierre ;mais son système deterreur, d’égorgement, de désorganisation, l’ont-ils attaqué ? (… ). Vous l’avez fait parce que vous risquiez de vous perdre en démasquant le tiran, et c’est vous qui nous traitez de laches ! Ah ! L’indignation me suffoque.
Partager