Lot n° 272

Philippe prince de Vendôme. 1655-1727. Fils du duc de Mercoeur, Grand-Prieur de France, lieutenant-général. L.A.S. aparis, 20 mars 1702. 5 pp. in-8, mouillure claire en haut de page.

Estimation : 400 / 500
Adjudication : Invendu
Description
Longue lettre de protestation du duc de Vendôme justifiant sa fidélité et son affection pour le Roi ; il assure à son correspondant qu’il a fondé sa fortune plus sur son amitié que sur trente-cinq années de service et lui aura une éternelle obligation d’avoir parlé au Roi en sa faveur ; aussi une nouvelle tentative serait inutile ; Je sçaurais me servir de mon courage pour souffrir ma mauvaise fortune (…). Je ne puis pas non plus me flatter de servir ailleurs, car le Roy ne m’a point nommé dans la destination qu’il vient de faire de ses armées. Je vous avouë que j’en suis bien aise car à l’âge que j’ay, de la condition dont je suis, et après avoir rendu des services aussy considérables au Roy et à l’Estat, je ne puis plus désirer servir en second qu’avec vous (…). Il fait agir le duc du Maine pour tascher d’adoucir un peu l’esprit du Roy sur mon chapitre pour qu’il écoute ses justifications ; Je me suis desjà expliqué qu’il estait le maistre de se servir de qui bon luy semblait et que je ne luy demandais que de me rendre l’honneur de son estime et de son amitié que je crois mériter plus qu’aucun de ses sujets (…). Ma mauvaise fortune est au dessus de toutte la vertu et de toutte la prudence humaine ; je la souffriray non patiement mais constament, et quand j’auray fait tout ce que j’auray deü faire, mon courage sçaura me soutenir à l’avenir comme par le passé (…). Skelton part prochainement le rejoindre ; il espère que vous vous souviendrez que vous luy avez promis qu’il serait payé d’ayde de camp (…).
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