Lot n° 23

Pierre-Jean BERANGER. 1780-1857. Écrivain poète. 7 L.A.S. 1820-1842. 10 pp. in-8, 4 pp. in-4, adresses au verso la plupart.

Estimation : 200 - 400 €
Adjudication : Invendu
Description
Jardin des Plantes, 1824, remerciant Panseron, compositeur, professeur de solfège au Conservatoire de l’offre qu’il lui fait de dédier une romance qu’il vient de composer ; mais le chansonnier sur qui pèse son récent procès en Cour d’Assises suivi de sa détention à Sainte-Pélagie, le prie de ne rien faire ;
Mon nom peut vous porter malheur. Vous occupez une place au Conservatoire et il faut quelque fois bien peu de chose pour attirer une disgrâce (…).

1839, au Comte Le Noble Aubert Dubayet qui lui a adressé une chanson. Ces éloges sont un baume que les cœurs généreux s’empressent toujours d’étendre sur les plaies de la vieillesse (…).
Suit quelque réflexion épistolaire sur la chanson en France et l’esprit de parti. Il lui fait remarquer qu’il a failli laisser sa lettre à la poste, croyant à une mystification lorsqu’il a lu à son adresse « en son domaine », lui, un pauvre diable, habitant dans un coin obscur de de ville de Province, un logis sans court ni jardin (…). Etc.

A Pierre Cauwet, détenu, à propos de la justice ; (…)
Vous vous figurez qu’on peut influer sur les juges : c’est une erreur. Je n’ai point de crédit de ce côté. M. Hugo ou M. de Girardin en savent sans doute plus que moi. C’est donc à eux et non à moi que vous devriez vous adresser (…).

1840 : à son ami Bernard, retenu à cause des fièvres, s’inquiétant de la santé de sa femme Anaïs, évoquant la politique et Thiers, évoquant son voyage en Normandie et en Bretagne, etc.

Poème autographe :
Partout leurs l’égalité féconde /
Les vieilles lois errent sur des débris /
Le monde ancien finit ; d’un nouveau monde, la France est reine et son Louvre est Paris (…).
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