BERTRAND (Aloysius). Lettre autographe (brouillon) à Antoine de Latour. 1 p. in-8, d’une fine écriture. Paris, 15 septembre 1837. → Cachet de la collection Debauve.
Estimation :
600 / 800 €
Description
► Très rare et émouvante lettre de l’auteur de Gaspard de la Nuit.
[Tombé dans une misère profonde, Bertrand dut emprunter, notamment à Antoine de Latour, précepteur du Duc de Montpensier depuis 1832. Le 13 septembre 1837, il reçut un secours de la reine Marie-Amélie, en prix d'un sonnet].
« Je dépose à la porte des Tuileries, en même temps que cette lettre pour toi, un sonnet de remerciements que j’adresse à la reine, tout indigne qu’il est d’être lu par des yeux et des lèvres royales. Tu trouveras ci-joint une copie de ce sonnet. Je n’ai point signé l’original à la reine, dans la crainte, mal fondée peut-être, que ma signature ne vienne à être produite dans un journal, et cela contre les intentions même de la reine […].
Mais tu comprends que, dans le cas présent, et à la veille de publier un livre, cette publication me serait fort pénible […].
Quand la reine sera de retour à Saint-Cloud, assure la bien, je t’en prie, n’y manque pas, de ma reconnaissance et de mon dévouement. Sa bonté m’a touché jusqu’aux larmes […].
Une heure après j’étais encore tout éperdu. C’était le 13 à 4 heures. J’ai fait le sonnet à la reine la nuit dans mon lit, pendant une insomnie, comme presque tous les vers que je fais […] ».
[Tombé dans une misère profonde, Bertrand dut emprunter, notamment à Antoine de Latour, précepteur du Duc de Montpensier depuis 1832. Le 13 septembre 1837, il reçut un secours de la reine Marie-Amélie, en prix d'un sonnet].
« Je dépose à la porte des Tuileries, en même temps que cette lettre pour toi, un sonnet de remerciements que j’adresse à la reine, tout indigne qu’il est d’être lu par des yeux et des lèvres royales. Tu trouveras ci-joint une copie de ce sonnet. Je n’ai point signé l’original à la reine, dans la crainte, mal fondée peut-être, que ma signature ne vienne à être produite dans un journal, et cela contre les intentions même de la reine […].
Mais tu comprends que, dans le cas présent, et à la veille de publier un livre, cette publication me serait fort pénible […].
Quand la reine sera de retour à Saint-Cloud, assure la bien, je t’en prie, n’y manque pas, de ma reconnaissance et de mon dévouement. Sa bonté m’a touché jusqu’aux larmes […].
Une heure après j’étais encore tout éperdu. C’était le 13 à 4 heures. J’ai fait le sonnet à la reine la nuit dans mon lit, pendant une insomnie, comme presque tous les vers que je fais […] ».
