LOUŸS (Pierre). 18 L.A.S. à son frère Georges (6 écrites sur cartes ou cartes postales). [1891 ?]-1908. 37 pp. in-8, in-12 et in-16. Enveloppes. → Cachet de la collection Debauve sur tous les documents.
Estimation :
1 200 / 1 500 €
Description
Correspondance importante dont l’extrait de cette lettre de 8 pp. écrite de Constantine, relatant sa découverte de l’Orient, donnera un aperçu.
« Je me suis arrêté cinq jours à Alger avec Hérold qui s’est décidé comme moi à lâcher Bayreuth et qui me suit dans tout ce voyage. A peine étions nous arrivés que nous avons rencontré Mr Pigalle dans la rue. Il a été pour nous d’une extrême complaisance tout le temps. Cette ville est un prodige. Et puis c’était la première terre d’Afrique que je voyais et je ne me tenais pas de ravissement. Tu sais ce que c’est. D’Alger nous sommes allés à Constantine par le grand chemin de fer du Djurdjura ; on n’imagine pas ce que sont les montagnes par 41° de chaleur à l’ombre. C’est certainement ce que j’ai jamais vu de plus beau. Le lendemain matin nous partions pour Biskra. Je n’y suis resté que quarante heures parce que la température était tout à fait insoutenable (36° à minuit) mais quel rêve ! Je crois qu’il y a plus de différence entre El-Kantara et Biskra, qu’entre El-Kantara et Paris. C’est l’ouverture d’un autre monde. C’est tout à fait impossible à imaginer. Et c’est maintenant qu’il faut voir cela. Ceux qui y vont en hiver ne se doutent pas de ce que c’est […] ».
« Je me suis arrêté cinq jours à Alger avec Hérold qui s’est décidé comme moi à lâcher Bayreuth et qui me suit dans tout ce voyage. A peine étions nous arrivés que nous avons rencontré Mr Pigalle dans la rue. Il a été pour nous d’une extrême complaisance tout le temps. Cette ville est un prodige. Et puis c’était la première terre d’Afrique que je voyais et je ne me tenais pas de ravissement. Tu sais ce que c’est. D’Alger nous sommes allés à Constantine par le grand chemin de fer du Djurdjura ; on n’imagine pas ce que sont les montagnes par 41° de chaleur à l’ombre. C’est certainement ce que j’ai jamais vu de plus beau. Le lendemain matin nous partions pour Biskra. Je n’y suis resté que quarante heures parce que la température était tout à fait insoutenable (36° à minuit) mais quel rêve ! Je crois qu’il y a plus de différence entre El-Kantara et Biskra, qu’entre El-Kantara et Paris. C’est l’ouverture d’un autre monde. C’est tout à fait impossible à imaginer. Et c’est maintenant qu’il faut voir cela. Ceux qui y vont en hiver ne se doutent pas de ce que c’est […] ».
