RACINE (Louis), poète, fils de Jean Racine (1692/1763). 2 L.A.S. au médecin et poète hollandais Gérard Nicolas Heerkens. Paris 5 nov. 1749 – 19 janvier [1750]. Une avec adresse au dos. Cachet de la collection Debauve sur tous les documents.
Estimation :
400 / 500 €
Description
Belles et longues lettres, tirant quelques flèches assassines sur Voltaire et négociant des estampes de Rembrandt.
« Il faut que les ouvrages de ce peintre soient plus chers dans votre pays qu’à Paris, ce que je n’auroi pas cru ; ces petits morceaux dont les épreuves sont usées, ne valent pas 25 frs pièce.
D’ailleurs le libraire, dites-vous, veut qu’on prenne le tout et il s’y trouveroit des morceaux que j’ai déjà. J’ai par exemple la grande de vos trois, c’est à dire Les Disciples d’Emmaüs […].
On est bien bon en Hollande d’acheter cher les œuvres de Voltaire. Il vient de déclarer dans la préface de Nanine que ses pièces lui ont toujours été dérobées, en sorte qu’il n’avoue aucune édition de ses ouvrages. Il assure qu’aucune n’est bonne […].
Ce Don Quichotte de notre Parnasse vient de faire jouer son Oreste autrement Electre.
Quoique le parterre fut plein de ses amis, à qui il donne des billets, la pièce n’a pas été écoutée
patiemment.
On a même sifflé.
Le lendemain l’affiche a annoncé pour dans 15 jours, la même pièce avec des corrections, car refaire une tragédie ne coute qu’un jour à l’auteur […] ».
« Il faut que les ouvrages de ce peintre soient plus chers dans votre pays qu’à Paris, ce que je n’auroi pas cru ; ces petits morceaux dont les épreuves sont usées, ne valent pas 25 frs pièce.
D’ailleurs le libraire, dites-vous, veut qu’on prenne le tout et il s’y trouveroit des morceaux que j’ai déjà. J’ai par exemple la grande de vos trois, c’est à dire Les Disciples d’Emmaüs […].
On est bien bon en Hollande d’acheter cher les œuvres de Voltaire. Il vient de déclarer dans la préface de Nanine que ses pièces lui ont toujours été dérobées, en sorte qu’il n’avoue aucune édition de ses ouvrages. Il assure qu’aucune n’est bonne […].
Ce Don Quichotte de notre Parnasse vient de faire jouer son Oreste autrement Electre.
Quoique le parterre fut plein de ses amis, à qui il donne des billets, la pièce n’a pas été écoutée
patiemment.
On a même sifflé.
Le lendemain l’affiche a annoncé pour dans 15 jours, la même pièce avec des corrections, car refaire une tragédie ne coute qu’un jour à l’auteur […] ».
