Lot n° 36

Pierre BOULEZ.

Estimation : 1000 / 1200
Adjudication : Invendu
Description
Manuscrit autographe ; 2 pages et demie in-4. Sur l’évolution de l’autonomie de l’œuvre dans la pensée musicale. « Il est indéniable que depuis la mort de Webern, tout le domaine musical a été fortement remis en question, et cela depuis la pensée elle-même de l’œuvre jusqu’à la perception de la musique. À une nouvelle manière d’écrire, correspond très réellement une nouvelle manière d’être musicalement. À l’heure des expériences d’un Joyce dans le domaine de la création littéraire, il est impossible qu’un courant ne se manifeste pas qui soit lui aussi à la recherche d’une beauté inconnue dans le domaine des sons. […] Si nous revenons à la musique après Webern – sans vouloir vous hypnotiser sous le vocabulaire technique, nous pouvons dire que les méthodes d’organisation que les Viennois avaient appliqué aux hauteurs, c’est-à-dire aux notes, vont être élargies pour se voir confier tous les domaines sonores, la durée aussi bien que l’intensité et même également les timbres. […] certaines tentatives de Schönberg peuvent même apparaître dès à présent comme un contre-sens ou plus exactement comme un contre-courant, dû à des entrecroisements de l’histoire et de l’esthétique qui ne sont pas toujours très faciles à déchiffrer »… On joint le tapuscrit corrigé de la conférence Comment travaille l’Avant-garde aujourd’hui (donnée à Mayence dans les années 1960) et une liste d’extraits sonores pour l’illustrer.
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