Lot n° 121

SURVILLE Poésies de Marguerite-Eléonore Clotilde de Vallon-Chalys, depuis, Madame de Surville, poète français du XVe siècle; publiées par Ch. Vanderbourg. Paris, de l' imprimerie de P. Didot l'aîné, chez Henrichs et Renouard, An XII -...

Estimation : 4 000 - 6 000 €
Adjudication : Invendu
Description
1804.
In-12 [169 x 95 mm] de 1 frontispice, CI pp., 258 pp. la dernière non chiffrée :
Demi-maroquin, dos lisse recouvert de papier vernissé rouge orné d'un décor doré au pinceau, pièce de titre de maroquin noir, plats de papier vernissé rouge ornés d'un encadrement de filet et guirlande dorés peints, coupes décorées, doublures et gardes de soie bleue, encadrement intérieur de filet et roulette dorés, tranches dorées (reliure de l' époque au vernis Bertin).

♦ Première édition in-12; l'édition originale avait paru l'année précédente au format in-octavo. Frontispice gravé par Fortier.

Célèbre mystification littéraire : “Clotilde de Surville fut indéniablement l'auteur supposé qui, pendant la plus longue période, fit couler le plus d'encre et suscita les plus vives passions” (Jean-François Jeandillou).

► Superbe reliure décorée de l'époque au vernis Bertin.

Elle a été exécutée à Paris vers 1811-1812 par la manufacture dirigée par Théodore-Pierre Bertin avec le timbre sec faisant mention du brevet d'invention sur la garde de papier blanc. Dos et plats sont recouverts d'un papier vernissé à fond rouge et ornés d'un décor de feuillages et petites fleurs peints.

Le filet sur les mors, à la jonction des plats de papier et du dos de maroquin, a été peint à l'or à dessein, pour donner l'illusion d'une pleine reliure.

“Le nom de Théodore-Pierre Bertin (1751-1819) est traditionnellement associé à la sténographie, dont il fut l'introducteur en France par l'adaptation de la méthode Taylor qu'il avait étudiée en Angleterre, ainsi qu'à diverses inventions.

Dans le domaine de la reliure, il faut aussi le créditer de la production de reliures dites au vernis sans odeur, aussi improprement appelé «vernis Martin» par référence au vernis mis au point à Paris en 1728 par les frères Martin dans le domaine de l'ameublement; ce vernis permettait d'obtenir à moindres frais l'aspect vernissé des laques orientales alors nouvellement mises au goût du jour en France.

Au tournant du XIXe siècle, Th.-P. Bertin adapte ce procédé à la réalisation de reliures en carton vernis [...].

Ce brevet, publié en 1887 par Léon Gruel, a été sollicité par Th. P. Bertin le 2 mai 1811 et délivré le 12 juin 1811 pour cinq ans. Si l'ambition de son inventeur était de généraliser ce procédé plus économique que la reliure en plein cuir, cette pratique a néanmoins très vite davantage relevé de la curiosité et la production de ces reliures atypiques, toujours de petits formats (in-12 ou in-8), reste marginale et très limitée dans le temps” (Fabienne Le Bars).

♦ La fragile reliure est très bien conservée.

Piqûres dans le texte.

L'exemplaire est préservé dans une boîte moderne en maroquin noir.
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