Lot n° 364

Alfred de VIGNY. POÈME autographe signe, Fragment de : La maison du Berger. Poëme, juin 1845 ; 2 pages in-8.

Estimation : 800 / 1 000 €
Adjudication : Invendu
Description
Strophes 16 à 19 (28 vers) de La Maison du Berger, poème publié dans la Revue des deux mondes le 15 juillet 1844 et recueilli dans Les Destinées (1864). Ces strophes, qui concluent la première partie du poème, développent le thème de la nostalgie du voyage lent, propice à la rêverie, à l’heure de la vitesse.

Ce manuscrit, à l’encre brune, est inscrit au recto de deux feuillets lignés, probablement détachés d’un carnet ou album.
Il est signé en fin et daté « 1845 juin ».

« Évitons ces chemins. – Leur voyage est sans grâces
Puisqu’il est aussi prompt, sur ses lignes de fer
Que la flèche lancée à travers les espaces
Qui va de l’arc au but en faisant siffler l’air. […]
On n’entendra jamais piaffer sur une route
Le pied vif du cheval sur les pavés en feu ;
Adieu, voyages lents, bruits lointains qu’on écoute
Le rire du passant, les retards de l’essieu,
Les détours imprévus des pentes variées
Un ami rencontré, les heures oubliées,
L’espoir d’arriver tard dans un sauvage lieu.
La distance et le temps sont vaincus. La science
Trace autour de la terre un chemin triste et droit. […]
Jamais la Rêverie amoureuse et paisible
N’y verra sans horreur son pied blanc attaché »…
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