Lot n° 630

Ambroise SICARD (1742-1822) prêtre, instituteur des sourds-muets. L.A.S., Paris 3 floréal IX (23 avril 1801), au citoyen Gabriel VILLAR, membre de l’Institut national ; 3 pages in-8, en-tête Le Directeur de l’Institution Nationale des...

Estimation : 250 / 300 €
Adjudication : 313 €
Description
Sourds-Muets de Naissance, adresse.
♦ AU SUJET DE SON ÉLECTION AU FAUTEUIL VACANT À L’INSTITUT PAR LA MORT DE FRANÇOIS DE WAILLY.

[Sicard était membre de la 2e Classe, section de grammaire, depuis 1795 ; il sera réélu dans la 3e Classe le 24 juin 1801.] Il lui semble que la section de grammaire pourrait présenter aujourd’hui à la 3e Classe les cinq candidats pour la place du respectable de Wailly, et que la Classe pourrait faire le choix des tiers, pour que l’Institut fît ensuite le sien.

« En tout cas, je sais bien que l’amitié ne s’endormira pas, et qu’elle ne perdra pas une minutte, pour hater la conclusion de cette importante affaire. Vous m’avez ecrit quelle est la reception que vous faites aux aspirants. J’ose esperer que quelques autres collegues leur font la même ; que les uns n’ont pas oublié que je fus du noyeau comme eux, et que je contribuai avec eux à la formation des deux tiers ; et que les autres se souviendront aussi que je fus un de leurs peres »… Et de passer en revue les confrères qui paraissent bien disposés :

« Le souvenir d’Orphée Lebrun me flate infiniment. Ce fut lui qui me rappella que mon choix pouvoit tomber sur vous. Il peut vous dire avec quel enthousiasme j’accueillis cette proposition. Je ne connois pas François de Neufchâteau : je sais seulement qu’il n’a pas tenu à lui, dans le tems où il etoit directeur et ministre que justice ne me fut rendue. Quant à Cailhava, j’ai sçu aussi, dans son tems, qu’il desiroit que je fusse rappellé dans le sein de mes confreres, et j’ose croire qu’aujourd’hui que la porte s’ouvre, il ne la fermera pas. Andrieux ne me sera pas contraire non plus. Quant à Domergue, je compte sur lui comme sur vous »…
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