Lot n° 162

Michel-Philippe bouvart (1707-1787) médecin, professeur au Collège de France (Académie des Sciences). L.A.S., Paris 3 janvier 1761, à M. Des Essarts, docteur en médecine à Villers-Cotterêts ; 3 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge...

Estimation : 300 / 400
Adjudication : Invendu
Description
(brisé).
Belle lettre médicale sur le traitement des coliques hépatiques. Il a toujours regardé les coliques hépatiques de l’abbé Des Pierres comme « l’effet d’une humeur soit goutteuse, soit rhumatisante, qui était sujette à se déposer de tems en tems sur l’estimac et le foie qui étoient alors dans un état de froncement et d’iritations excessif. Ces accès ont toujours été aigris par tout ce qui pouvoit agacer, et terminés heureusement par tout ce qui étoit capable de détendre, […] faire couler la bile avec abondance »… Il serait porté à ne pas arrêter le flux, qui pourrait dégorger le foie, mais de tenir le malade à un régime sévère, et si le flux durait encore quelques semaines, d’effectuer une purge au catholicum et de faire prendre au coucher « un demi-gros de thériaque, dans la vüe de fortifier l’estomac, d’exciter la transpiration, et en même tems de calmer et de rendre le sommeil »… Il faut toutefois éviter la constipation, « la chose la plus facheuse et la plus capable de ramener des accès de colique »… On pourrait aussi donner avant le dîner et le souper, 20 grains de « kinkinna en poudre », et des bouillons apéritifs « aiguisés avec le sel de Duobus », et encore, avant les bouillons, des « pilules composées avec une partie de gomme ammoniac et deux parties de savon blanc »… Il ne prescrit rien pour les accès, car « Mr l’abbé a les entrailles si sensibles que le moindre purgatif augmente ses douleurs et les autres accidents »…
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