MIRBEAU (Octave). Lettre autographe signée à « Mon cher ami » (Paul Ollendorff), s.l.n.d. (Noirmoutiers 23 ou 24 novembre 1886) 1page et demie in-8.
Estimation :
400 - 500 €
Adjudication :
Invendu
Description
Très intéressante lettre relative à l’édition du Calvaire en 1886 par Ollendorff.
« …Votre meilleure réponse à mes lettres stupides, ça a été le volume. Il est parfait, on ne peut plus soigné, d’une apparence superbe et qui engage ; une véritable édition de luxe…vous êtes le roi des éditeurs. La presse a très bien marché. Marchera-t-elle comme article ? Je n’en sais rien. Le Figaro, il n’y faut pas compter. Le Gaulois est pris de pudeurs étonnantes. Meyer craint pour la clientèle spéciale. Il s’est écrié : « Ah ! si Mirbeau avait raconté un bel adultère mondain ! »…Vous remarquerez que je n’ai fait aucune dédicace aux gens du Figaro. C’est inutile, et ça me donne toute ma liberté. De même pour M. Rochefort, qui s’est conduit vis-à-vis de nous, comme le dernier des lâches. D’ailleurs que comprendrait-il à une chose aussi austère ? Il n’y a pas de calembours…Il n’y a pas dans Paris, un seul éditeur qui eut édité Le Calvaire avec le soin que vous y avez mis … nous aurons au mois de mai un autre livre : Le Petit Meuble qui doit passer au Gil Blas, et en janvier prochain La Rédemption…la Rédemption, ça sera un coup ! Je veux qu’on n’ait jamais écrit un livre pareil… Bourget m’a promis très prochainement une grande étude dans la Nouvelle revue… ».
« …Votre meilleure réponse à mes lettres stupides, ça a été le volume. Il est parfait, on ne peut plus soigné, d’une apparence superbe et qui engage ; une véritable édition de luxe…vous êtes le roi des éditeurs. La presse a très bien marché. Marchera-t-elle comme article ? Je n’en sais rien. Le Figaro, il n’y faut pas compter. Le Gaulois est pris de pudeurs étonnantes. Meyer craint pour la clientèle spéciale. Il s’est écrié : « Ah ! si Mirbeau avait raconté un bel adultère mondain ! »…Vous remarquerez que je n’ai fait aucune dédicace aux gens du Figaro. C’est inutile, et ça me donne toute ma liberté. De même pour M. Rochefort, qui s’est conduit vis-à-vis de nous, comme le dernier des lâches. D’ailleurs que comprendrait-il à une chose aussi austère ? Il n’y a pas de calembours…Il n’y a pas dans Paris, un seul éditeur qui eut édité Le Calvaire avec le soin que vous y avez mis … nous aurons au mois de mai un autre livre : Le Petit Meuble qui doit passer au Gil Blas, et en janvier prochain La Rédemption…la Rédemption, ça sera un coup ! Je veux qu’on n’ait jamais écrit un livre pareil… Bourget m’a promis très prochainement une grande étude dans la Nouvelle revue… ».
